Le PTZ en zones rurales n’est pas encore mort !

Le PTZ en zones rurales n’est pas encore mort !

Julien Denormandie a assuré mardi soir, devant la représentation nationale, que le débat sur le PTZ en zones B2 et C reste d’actualité…

Le PTZ en zones rurales n’est pas encore mort !
Crédit photo © Mas Provence

Les derniers débats autour du projet de loi de finances 2019 adopté cette semaine par l’Assemblée nationale ont permis de confirmer les espoirs d’une poursuite du prêt à taux zéro (PTZ) en zones B2 (péri-urbaine) et C (rurale) après la fin 2019, date butoir pour l’instant fixée par le gouvernement pour ce dispositif qui pourrait pourtant s’avérer encore plus indispensable aux ménages modestes dans la perspective d’une remontée inéluctable des taux d’emprunts d’ici 1 à 2 ans.

Julien Denormandie étudie la suite

A l’occasion de la nouvelle lecture du PLF 2019, le ministre de la ville et du logement, Julien Denormandie, a assuré mardi soir devant la représentation nationale que le débat sur le PTZ en zones rurales reste d’actualité. « Je prends un engagement très ferme (…) : il est convenu qu’on étudie dans les premiers mois de l’année 2019 la suite de ce dispositif pour savoir comment faire pour avoir une aide à l’accession dans les zones les plus rurales pour les constructions neuves », a-t-il précisé. Julien Denormandie confirme donc la position de son prédécesseur Jacques Mézard qui avait déjà admis l’an dernier qu’il faudra faire un point d’étape en 2019 avant que le PTZ en zones B2 et C ne soit arrêté.

Les sénateurs favorables à un prolongement

Au cours des récentes discussions sur le PLF 2019, le Sénat (à majorité de droite) avait auparavant adopté un amendement pour prolonger jusqu’à fin 2021 le PTZ en zones B2 et C. Pour la Fédération Française du Bâtiment, cette possible réouverture du dossier PTZ en zones B2 et C serait un facteur positif permettant de mettre un frein à la baisse de la production de logements. « Nous souhaitons que l’on débouche rapidement, avant la fin juin 2019, sur la pérennisation du dispositif, à l’horizon du quinquennat, avec une quotité de 40%, soit un alignement sur ce qui existe déjà pour les zones A et B1. Sous cette condition, la casse sur le logement neuf se trouverait limitée en fin 2019 et au-delà », expose le président de la FFB, Jacques Chanut.

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Mises en chantier en baisse

D’après le bilan annuel de la FFB, les mises en chantier de logements ont reculé de 5,7% en 2018 pour s'établir à environ 404.000 unités, contre près de 430.000 en 2017, avec un repli un peu plus prononcé dans le collectif (-6,5%) que dans l'individuel (-4,7%). Les permis et les ventes de logements ressortant en net retrait sur l’année, la FFB estime que la baisse des mises en chantier s’accélèrera en 2019 (-7% autour de 377.000 logements).

Le marché de la maison touché de plein fouet

L’union syndicale des constructeurs et aménageurs de la Fédération Française du Bâtiment (LCA-FFB), estime à 30.000 le nombre de projets de logements neufs qui ne se réaliseront pas cette année en raison de l’arrêt de l’APL accession et de la baisse de la quotité du PTZ en zones B2 et C (20% contre 40% auparavant). Globalement, le secteur de la maison individuelle est le plus impacté. Patrick Vandromme, président de LCA-FFB et PDG de Maisons France Confort, a d’ailleurs revu en baisse sa prévision de ventes 2018 autour de 115.000 maisons sur le territoire national, soit au moins 15% de baisse par rapport à 2017.

A SAVOIR

D’après les projections du Crédit Foncier, le nombre de PTZ distribués cette année devrait baisser de 25% à 93.000 (123.000 en 2017).

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