La reprise du marché immobilier encore jugée fragile

La reprise du marché immobilier encore jugée fragile

Le Crédit Agricole pense que les conditions d’une vraie reprise ne sont pas réunies dès lors qu’on se tourne vers 2016

La reprise du marché immobilier encore jugée fragile
Crédit photo © Construction Verrecchia

La dernière analyse des économistes du Crédit Agricole sur le marché immobilier français constate la reprise des transactions dans l’ancien et des ventes de logements neufs. Mais plutôt que de reprise, la banque préfère parler d’un rebond en 2015. Un rebond qui risque de ne pas durer puisque le Crédit Agricole pense que les conditions d’une vraie reprise ne sont pas réunies dès lors qu’on se tourne vers 2016.

Les prix reculeraient encore en 2016

L’économiste en charge de l’immobilier pour la banque verte, Olivier Eluère, table désormais sur des volumes de ventes dans l’ancien en hausse de 10% en 2015 et en légère baisse en 2016. Les volumes dans le neuf remonteraient de 17% en 2015 et de 8% en 2016. Les prix de l’ancien baisseraient de 1% par an cette année et encore de 1% l’an prochain. Ces projections de prix ont été actualisées à la lumière des signes de raffermissement sur les mois récents puisque l’économiste tablait encore cet été sur une baisse de 3% en 2016.

Remontée des taux

Pour revenir à 2015, Olivier Eluère associe le rebond du marché à deux facteurs conjoncturels, les mesures de soutien au logement neuf et le niveau historiquement bas du coût du crédit. Si le premier facteur va continuer à jouer en 2016, le second est par nature temporaire et Olivier Eluère pense que les taux de crédit devraient remonter peu à peu en 2016. L’effet d’aubaine, une partie des acheteurs se décide à acheter car les taux de crédit sont très bas et risquent de remonter, disparaîtrait donc. Face à une remontée des taux l’an prochain, la réaction des acheteurs reste difficile à analyser mais l’impact ne pourra être que négatif avec une partie des acheteurs qui sera à nouveau gagnée par l’attentisme.

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9% de baisse entre 2011 et 2016

Olivier Eluère rappelle que la baisse cumulée des prix dans l’ancien depuis le début du mouvement de correction (fin 2011) reste assez faible, -7%, à comparer avec une hausse cumulée de 150% entre 1998 et 2011. En appliquant ses dernières projections, la baisse cumulée des prix de l’ancien atteindrait 9% entre 2011 et 2016. D’après lui, si les prix de vente ne seraient désormais quasiment plus surévalués, ils resteraient toutefois élevés. Pour assister à un nouveau cycle haussier durable, Olivier Eluère cite deux conditions principales : des niveaux de prix plus attractifs et un taux de chômage plus bas.

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