La remontée des taux américains ne change pas la tendance favorable sur les emprunts immobiliers

La remontée des taux américains ne change pas la tendance favorable sur les emprunts immobiliers

Les courtiers confirment qu’il n y a pas d’inquiétudes à avoir à court terme sur les taux des emprunts immobiliers.

La remontée des taux américains ne change pas la tendance favorable sur les emprunts immobiliers
Crédit photo © Reuters

La banque centrale américaine (Fed) a procédé hier soir à une première remontée des taux d’intérêt directeurs (+0,25%), qui étaient maintenus au plancher dans une fourchette de 0 à 0,25% depuis 2008. La Fed a promis que la poursuite de ce resserrement monétaire sera progressive et dosée en fonction de la santé de l’économie américaine mais aussi du contexte international.

Déjà anticipé

Cette décision largement anticipée n’a entraîné aucun mouvement particulier sur les marchés financiers, si ce n’est une réaction positive de la bourse, rassurée dans l’immédiat par les projections de hausses graduelles des taux pour 2016. Pour ce qui est des crédits immobiliers, qui dépendent étroitement des taux longs sur les marchés obligataires, il ne devrait pas y avoir non plus d’impact à court terme. Il faut dire que les politiques monétaires américaine et européenne sont désormais découplées puisque la BCE vient à l’inverse d’intensifier ses mesures accommodantes, notamment en prolongeant son programme de rachats d’actifs jusqu’en 2017. En France, le taux de l’OAT 10 ans reste d’ailleurs bas, légèrement sous les 1%.

Pas d’impact en France

Les courtiers en emprunts immobiliers confirment donc qu’il n y a pas d’inquiétudes à avoir.  «En Europe, cette hausse n’aura pas d’effets à court terme sur les taux des prêts immobiliers», affirme Philippe Taboret, Directeur Général Adjoint de CAFPI. Selon lui, «Les taux de crédit resteront bas en Europe, et donc en France».

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Même discours chez le courtier Vousfinancer.com : «Si la décision de la Fed risque d’entraîner une hausse des taux de crédit immobilier aux Etats-Unis, l’impact devrait être limité voir nul sur les taux en France». Les deux courtiers renvoient bien sûr à la politique monétaire de la BCE qui fait rempart actuellement à une éventuelle contagion des taux d’emprunt d’Etat français par les taux américains.

De nouvelles baisses possibles

Vousfinancer.com précise que les banques françaises se sont fixées des objectifs de production de nouveaux crédits immobiliers ambitieux pour 2016, ce qui qui devrait aussi contribuer au maintien des taux à un niveau très bas. «Dans le contexte actuel de baisse des demandes de renégociations de prêt, les banques devraient continuer à proposer des taux très attractifs en 2016 afin de maintenir leurs parts de marché et conquérir de nouveaux clients via le crédit. Ainsi, de nouvelles baisses de taux pourraient même être observées dans les prochaines semaines, notamment dans les banques qui souhaitent être bien positionnées dès le début de l’année», prédit même Sandrine Allonier, Responsable des relations banques de Vousfinancer.com.

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