La moindre tension locative à Paris pousse les loyers à la baisse

La moindre tension locative à Paris pousse les loyers à la baisse

La crise sanitaire a eu des effets très prononcés sur le marché de la location à Paris...

La moindre tension locative à Paris pousse les loyers à la baisse
Crédit photo © Rez-de-chaussee.com

Entre la moindre demande des étudiants suivant leurs cours à distance, l’arrivée sur le marché de nombreux logements auparavant proposés en location saisonnière ou le départ de Parisiens en petite couronne, la crise sanitaire a eu des effets très prononcés sur le marché de la location à Paris. La demande locative a fortement baissé, en particulier pour les petites surfaces, pendant que l’offre en logements, en particulier les meublés, a augmenté. Pour les meublés, il s’agit souvent de logements qui étaient loués sur Airbnb et qui, soit ne se remplissent plus à cause des restrictions de déplacements, soit reviennent sur le circuit de la location traditionnelle pour se mettre en conformité avec la réglementation désormais soumise à de lourdes sanctions. Pas étonnant donc d’assister à une régulation des loyers vers le bas.

Moins de demandes

L’agence immobilière en ligne Flatlooker estime que la tension locative a été divisée par deux ces six derniers mois à Paris. Flatlooker fait notamment référence à la chute du nombre de dossiers d'aspirants locataires reçus par jour pour chaque appartement mis en location. Les quartiers centraux sont les plus impactés par la crise avec par exemple 1,25 dossiers reçus chaque jour par appartement pour le 1er arrondissement en 2020 contre 3 en 2019. Les secteurs les plus demandés restent l’Est et le Sud de la capitale avec plus de 4 dossiers par jour dans le 11e, 12e et 13e arrondissement.

Départs anticipés

« Cette baisse de tension est liée à l'augmentation de l'offre de logements : il n'y a jamais eu autant de logements disponibles sur le marché qu'au premier trimestre 2021. Chez Flatlooker, nous observons également cette tendance avec de nombreux locataires qui ont décidé de quitter leur logement entre janvier et mars. Alors que les rotations s'effectuent généralement pendant les mois d'été, le nouveau confinement a précipité les départs de certains locataires », explique Nicolas Goyet, co-fondateur de Flatlooker.

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Baisse des loyers

Au niveau des loyers, Book A Flat, spécialiste de la gestion locative haut de gamme, fait état d’une baisse sensible sur le segment parisien de l’immobilier locatif meublé, au cours du premier trimestre 2021. Les loyers ressortent, en moyenne, à 40 €/m² (charges comprises), contre 41,5 €/m² un an plus tôt, soit une diminution globale de 3,7%, même si des disparités existent selon les arrondissements et la typologie des logements.

Les petites surfaces davantage concernées

Chez Book A Flat, à Paris, entre le 1er janvier et le 31 mars 2021, seuls les loyers des logements meublés de 3 chambres ou plus ont augmenté par rapport au premier trimestre 2020 : + 2,7%, à 39,5 €/m² (charges comprises). A l’opposé, les loyers des studios ont reculé de près de 4% à 45,6 €/m² et ceux des 2 pièces ont perdu près de 6% à 39,9 €/m². Book A Flat ne semble cependant pas avoir de mal à placer ses appartements puisque le taux de remplissage de son portefeuille a même augmenté à 91%.

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