La hausse des taux impacte de plein fouet les projets de résidences secondaires

La hausse des taux impacte de plein fouet les projets de résidences secondaires

Alors que près de la moitié des simulations reçues par le courtier en ligne Pretto pour un achat de résidence secondaire étaient finançables avant le printemps 2022, cette part a baissé à moins de 30%.

La hausse des taux impacte de plein fouet les projets de résidences secondaires
Crédit photo © Barnes

Héritage de la période Covid, la demande de résidences secondaires reste élevée mais beaucoup de projets ne sont plus finançables en raison de la forte hausse des taux d’emprunt. De toutes les catégories de demande en crédit immobilier, le courtier en ligne Pretto constate même que ce sont les projets de résidences secondaires qui ont vu leur part de non-finançables augmenter le plus significativement en deux ans, avec une augmentation de 50% entre janvier 2021 et décembre 2022, contre 30% pour l’ensemble des projets immobiliers sur la même période.

Des projets en général plus complexes à réaliser

Alors que près de la moitié des simulations reçues par Pretto pour un achat de résidence secondaire étaient finançables avant le printemps 2022, cette part a baissé à moins de 30%, excluant près de 1 projet précédemment finançable sur 2. On peut ajouter que la situation ne risque pas de s'arranger avec la poursuite de la remontée des taux ces derniers mois et des barèmes approchant désormais 3,5% sur 20 ans.

Pretto rappelle que ces projets sont en général plus complexes à réaliser, notamment parce que les acquéreurs ont souvent déjà un autre emprunt à rembourser et que les banques exigent aujourd’hui un apport plus important.

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Le profil moyen des demandeurs faisant appel à Pretto n’a pas connu d’évolution marquante, avec un âge moyen élevé pour un projet immobilier (45 ans), des revenus très confortables (supérieurs à 6.600€ net/mois) et un budget stable autour de 260.000 €.

Beaucoup de recherches intrarégionales

Depuis avril 2022 et la forte remontée des taux, le courtier observe de très légères hausses de la demande au sein de certaines des régions les plus recherchées (+3% en Occitanie et +1% en Nouvelle-Aquitaine), mais des baisses beaucoup plus fortes en Ile-de-France (-12%), Provence-Alpes-Côte d’Azur (-14%), et Auvergne-Rhône-Alpes (-16%).

Les données de Pretto montrent par ailleurs que dans beaucoup de régions comme la Normandie, Bretagne, Auvergne-Rhône-Alpes, Provence-Alpes-Côte d’Azur, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie et Pays de la Loire, les recherches de résidences secondaires restent intrarégionales. A l’inverse, pour les résidents d’Ile-de-France, la demande se dirige massivement vers d’autres régions : principalement la Normandie, la Nouvelle-Aquitaine et la Bretagne.

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