La FNAIM ne craint pas de véritable ralentissement du marché immobilier existant cette année

La FNAIM ne craint pas de véritable ralentissement du marché immobilier existant cette année
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La Fédération Nationale de l’Immobilier évoque même la possibilité d’assister encore à une hausse des prix de l’ordre de 2% en 2018...

La FNAIM ne craint pas de véritable ralentissement du marché immobilier existant cette année
Crédit photo © Bien'ici

La Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM) a confirmé ce mercredi son estimation du nouveau record de transactions de logements anciens: 986 000 pour l’année 2017. Ce chiffre marque une progression de près de 17% par rapport au précédent record de 845 000 transactions en 2016. En 3 ans, la hausse est encore plus spectaculaire : près de 300 000 ventes supplémentaires (+42%).

Meilleure situation de l’emploi

Cette dynamique exceptionnelle est bien sûr alimentée par le niveau toujours plancher des taux d’intérêt d’emprunts qui n’auront finalement quasiment pas augmenté l’an dernier malgré une légère surchauffe début 2017. Le sentiment que les taux ne pouvaient plus guère baisser et risquaient de remonter aura d’ailleurs décidé bon nombre de Français à ne plus attendre pour réaliser leur projet immobilier. Mais pour la FNAIM, un tel niveau de transactions reflète aussi une meilleure situation de l’emploi qui participe à la resolvabilisation des Français et par là même à une amélioration de la confiance des ménages.

Un taux de rotation record

Un autre record est d’ailleurs observé : celui du taux de rotation des logements (nombre de ventes rapporté au parc) qui se situerait à 2,8%, mieux que le taux de rotation maximale observée au début des années 2000 (2,7%). Le record de transactions observé cette année est en effet à relativiser car depuis 2000, le parc immobilier s’est accru de 20% à près de 36 millions de logements aujourd’hui. De leur côté, les ventes ont progressé d’environ 25% dans le même temps.

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Une hausse des prix loin d’être uniforme

La conséquence de ce dynamisme du marché immobilier, c’est aussi une hausse des prix qui réduit désormais le pouvoir d’achat dans certaines zones. La FNAIM prévoyait en début d’année une hausse des prix comprise entre +2% et +5% au niveau national et la mesure finalement à +4,2% avec +4,9% pour les appartements et +3,7% pour les maisons.

Mais en dehors de Bordeaux, Paris, Lille ou Lyon qui tirent la hausse, certaines villes moyennes comme Limoges, Clermont-Ferrand, Dijon, Saint-Etienne ou Le Havre voit leurs prix stagner ou  reculer. Les disparités géographiques n’ont peut-être même jamais été aussi importantes avec des zones rurales qui restent le plus souvent désertées. Sur 10 ans, c’est d’ailleurs la région parisienne qui tire les prix car la province n’a pas encore tout à fait retrouvé son niveau de prix les plus hauts observés avant la crise de 2008.

Le problème des logements vacants

Malgré ce dynamisme global, la France n’a jamais compté autant de logements vacants. «Depuis 10 ans, il y a environ 100 000 logements vacants supplémentaires chaque année», s’alarme Jean-Marc Torrollion le nouveau président de la FNAIM. 3 millions de logements vacants sont aujourd’hui comptabilisés par l’Insee, soit 8,4% du parc de logements, avec une forte augmentation dans les aires urbaines de moins de 200 000 habitants. «Ce sont souvent des occupants qui ont quitté ces logements pour s’installer en périphérie. Cela montre qu’il n’y a pas de marché dans certaines zones», tente d’expliquer Jean-Marc Torrollion. Autre facteur mis en avant : la diminution de la population dans de nombreuses zones en difficulté économique, pour la plupart éloignées des métropoles.

Pas de ralentissement en 2018 ?

La FNAIM ne craint pas de véritable ralentissement du marché immobilier existant cette année et évoque la possibilité d’assister encore à une hausse des prix de l’ordre de 2%, «qui correspondrait au rattrapage de l’inflation sur 5 ans» selon Jean-Marc Torrollion. Sur les 5 dernières années, les prix affichent en effet un léger recul de 0,9% au niveau national face à un taux d’inflation de 2,7%. Attention, la hausse des prix immobiliers pourrait toutefois freiner la capacité d’achat des primo-accédants qui ne pourront plus compter sur des baisses de taux.

a savoir

Acheter ou louer ? La FNAIM estime que l’effort financier est parfois comparable (environ 500 € par mois) pour un couple avec 2 enfants avec un revenu mensuel net de 2 SMIC qui souhaite acquérir une maison à rénover et qui bénéficie d’un PTZ (sous conditions de travaux) avec 15 ans de différé de remboursement pour compléter son prêt bancaire à 2% sur 25 ans.  Ce constat est observé dans des villes de zones C et B2 comme Cahors, Vesoul, Châtellerault, Vierzon, Tulle, Alençon, Angoulême, Nevers, Carcassonne ou Sens.

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