La faiblesse des taux d’emprunt joue les prolongations

Non seulement la faiblesse des taux d’intérêt d’emprunt joue les prolongations mais de nouvelles baisses sont observées par les courtiers en ce début de mois de mai. En cette période printanière, très importante pour les achats immobiliers, les banques profitent donc d’un contexte toujours favorable pour se refinancer à bon compte (le rendement des OAT 10 ans reste autour de 0,8% avec peu de volatilité) et ainsi attirer des clients avec des taux planchers.

Baisse de la demande

Depuis plusieurs mois, les banques font face à une baisse de la demande de financements immobiliers et sont donc en retard sur leurs objectifs commerciaux de production de crédits. Elles doivent rester offensives pour attirer de nouveaux clients. Le courtier Meilleurtaux mentionne aussi l’arrivée des nouveaux acteurs, notamment en ligne, très offensifs, ce qui maintient une pression à la baisse sur les établissements bancaires traditionnels.

Meilleurtaux constate ainsi des baisses de taux dans plusieurs établissements qui se traduisent par des taux moyens plus bas de 0,05% par rapport à avril. Même constat pour EmpruntDirect qui évoque des barèmes en légère baisse début mai chez ses établissements financiers partenaires, avec des replis de l’ordre de 5 points de base.

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Les records se rapprochent

On emprunte aujourd’hui en moyenne autour de 1,15% sur 10 ans, 1,40% sur 15 ans, 1,65% voire 1,60% sur 20 ans et 1,85% sur 25 ans. Des taux qui continuent donc à se rapprocher des records observés en novembre 2016 autour de 1,50% pour la moyenne sur 20 ans. Pour les meilleurs dossiers, les courtiers parviennent à descendre jusqu’à 0,80% sur 10 ans, 1,10% sur 15 ans, 1,25% sur 20 ans et 1,50% sur 25 ans.

Des taux d’appel sur le 25 ans

Meilleurtaux ajoute que les jeunes et les primo-accédants, une catégorie affectée par l’impact du recentrage du PTZ et par la suppression de l’APL accession, sont particulièrement ciblés avec de gros efforts consentis par les établissements bancaires sur les durées longues. A titre d’exemple, le courtier explique que si le taux moyen sur 25 ans est affiché à 1,83%, dans la réalité, la grande majorité des dossiers est financée à des taux autour d’1,60% sur cette même durée, y compris sans apport. Un taux sur 25 ans qui tend donc à se rapprocher de celui sur 20 ans alors qu’un écart significatif était pratiqué entre ces deux durées dans le passé.

Peu d’inquiétudes à court terme

«Taux directeurs toujours très bas, concurrence très vive entre les banques renforcée par un premier trimestre décevant sont autant d’éléments qui nous font garder le même cap et continuer de croire à des taux toujours aussi bas au moins jusqu’à l’été inclus », pronostique la directrice de la communication de Meilleurtaux.com, Maël Bernier.