L'immobilier reste toujours aussi cher en région parisienne

L'immobilier reste toujours aussi cher en région parisienne

Les notaires confirment à leur tour que la baisse des prix de l'immobilier ancien en région parisienne reste peu significative. Les notaires sont d'ailleurs dubitatifs sur l'impact à attendre de la réforme fiscale de l'imposition des plus-values.

L'immobilier reste toujours aussi cher en région parisienne
Crédit photo © Rez-de-chaussee.com

Les notaires de la région Paris-Ile-de-France ont observé au deuxième trimestre 2013 une timide reprise des volumes de transactions dans l'ancien, principalement en Ile-de-France et plus modestement à Paris. Le nombre de ventes plafonne à un faible niveau dans le neuf comme dans l’ancien, soulignent cependant les notaires. A Paris, le marché globalement porté par les transactions forcées (divorces, décès ou mutations).

Une baisse des prix peu significative

Ce contexte continue à avoir peu d'incidences sur les prix qui évoluent marginalement à la baisse à Paris et en banlieue. Une baisse des prix qui n'est pas jugée significative par les notaires, le mètre carré à Paris restant globalement au même niveau de prix moyen qu'en juin 2011 autour de 8 200 euros. D’après les indicateurs avancés des notaires issus des promesses de vente, les prix au mètre carré parisien continuerait à glisser, à 8 160 euros actuellement, sans véritablement s'éloigner donc des plus hauts enregistrés en août 2012 autour de 8 460 euros.

Dans les Hauts-de-Seine, département qui n'a quasiment pas connu de baisse de prix depuis deux ans, les notaires n'observent qu'une très légère érosion des prix affichés dans les promesses de ventes, à 5.350 euros le mètre carré. En Grande Couronne, où les notaires disposent désormais d'une base d'indicateurs avancés calculés sur les avant-contrats, le prix de vente moyen d'une maison reste proche de 280 000 euros.

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Les vendeurs font de la résistance

Dans le même ordre de grandeur, le dernier baromètre calculé sur la base des promesses de vente signées par les agences immobilières partenaires de MeilleursAgents.com fait apparaître début septembre un prix moyen de 8 331 euros le mètre carré à Paris et celui du réseau d'agences immobilières en ligne à commission réduite Efficity 8 164 euros. Entre juin et septembre, Efficity constate même que 9 arrondissements sur 20 ont vu leurs prix augmenter.

Les vendeurs ne sont toujours pas convaincus de la baisse des prix et restent campés sur les leurs positions, résume Elodie Frémont, Notaires à Paris. Ne nous y trompons pas, le marché parisien est bloqué par des vendeurs dont les exigences demeurent élevées et des acquéreurs qui anticipent une baisse, analyse Efficity.

L'effet qualité en question

Comme le souligne souvent les agents immobiliers, cette relative stabilité des prix ne s’opère pas de façon homogène sur tous les biens. Les notaires parlent d'une prime à la qualité et à la localisation, qui tend à se renforcer quand le marché est diffcile et que les acquéreurs hésitent. Les biens présentant un ou plusieurs défauts ou les ventes à prix élevés doivent donc subir une décote sensible pour retrouver de l’attractivité auprès des acheteurs potentiels.

Les biens de bon standing, bien situés, et sans défaut majeur constituent l’essentiel des ventes, masquant en partie la baisse latente des prix sur des biens de moindre qualité, explique Sébastien de Lafond Président et fondateur de MeilleursAgents.com. Selon lui, il faudra attendre encore un peu pour que les transactions sur les biens les moins attractifs se fassent et entraînent une baisse des prix et des indices. MeilleursAgents garde  d'ailleurs son scénario d'une baisse des prix parisiens pouvant aller jusqu'à -5% cette année, celle-ci se concentrant donc sur les derniers mois de l'année

Nouveau cadre fiscal

Au sujet du nouveau barème d'imposition des plus-values immobilières instauré début septembre, auquel s'ajoute la mise en place pendant un an d'un abattement exceptionnel de 25%, les notaires de la région parisienne ne constatent pas pour l'instant d'afflux de biens à la vente et restent dubitatif sur l'impact de cette réforme sachant qu'un cadre de stabilité fiscale aurait davantage été souhaitable. Ils rappellent d'ailleurs que beaucoup de vendeurs ont préféré renoncer à vendre leurs résidences secondaires avant la mise en place de cette réforme et ont donc choisi de remettre leur bien en location, ce qui le rend difficilement disponible à la vente à court terme pour bénéficier de l'abattement exceptionnel, à moins de le vendre loué…

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