Immobilier parisien : les acheteurs étrangers ne font pas vraiment monter les prix

Immobilier parisien : les acheteurs étrangers ne font pas vraiment monter les prix

La part des acquéreurs étrangers au sens large serait d’environ 8% à Paris, une proportion assez stable sur les dernières années

Immobilier parisien : les acheteurs étrangers ne font pas vraiment monter les prix
Crédit photo © Barnes

Souvent, les prix très élevés de l’immobilier à Paris sont associés à la présence des étrangers qui entretiennent la hausse des valorisations. Dans leur dernière analyse mensuelle, les notaires parisiens font le tour de la question et rappellent que la présence des étrangers à Paris et leur influence sur les prix doit être relativisée.

Pour remettre le thème en perspective, la chambre des notaires rappelle tout d’abord que Paris, comme toutes les grandes capitales mondiales, accueille une population étrangère assez nombreuse (environ 15% des habitants de la ville). Assez naturellement, les étrangers sont donc également présents, bien que dans une moindre proportion (environ 8%), parmi les acquéreurs d’appartements parisiens.

Des profils différents

Mais ces acquéreurs étrangers présentent des profils très différents. Ceux qui sont nés à l’étranger et résident en France achètent plutôt dans Paris. Alors qu’ils représentaient autour de 4% des acquéreurs de 1996 à 2011, ils en représenteraient 5,5% en 2014. Toujours d’après les estimations des notaires, la part des étrangers non-résidents qui achètent depuis l’étranger serait inférieure à 3%, à comparer à près de 4% en 2008-2009. «La très forte hausse des prix en 2010 semble avoir déclenché ce recul», avancent les notaires, d’autant que les modestes baisses de prix du résidentiel constatées depuis trois ans et une fiscalité dissuasive ont pu freiner leur retour sur le marché parisien. Plus récemment, la forte baisse de l’euro par rapport au dollar ou à la livre sterling, a quand même fait revenir les acquéreurs américains et britanniques bénéficiant d’un effet de change positif. Un mouvement qui pourrait se poursuivre compte tenu de la trajectoire de la monnaie européenne.

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Londres et New-York

Au total, la part des acquéreurs étrangers au sens large serait donc d’environ 8% à Paris, une proportion assez stable sur les dernières années. Or, en regardant hors de France, ce taux monte à 21% à New-York et jusqu’à 75% dans le centre de Londres ! «Ce sont les acquéreurs étrangers qui font flamber les prix à Londres et New-York alors que cela n’a jamais été le cas à Paris», observait dernièrement Pierre-Antoine Menez, Vice-Président de la FNAIM du Grand Paris. Pour les notaires, les étrangers exercent surtout un rôle déterminant sur certains segments de marché très étroits comme les très grands biens de très haut de gamme ou l’hypercentre de Paris. Dans quelques quartiers comme Saint-Germain-des-Près ou le Marais, ce sont les étrangers qui font le marché puisqu’ils y sont majoritaires.

Les Italiens devant

Les Italiens restent les acquéreurs étrangers les plus représentés à Paris devant les Anglais et les Américains. Les acheteurs du Moyen Orient se concentrent le plus souvent sur les quartiers les plus prestigieux. En banlieue parisienne,  Chinois et Portugais se focalisent sur la petite couronne tandis que les Algériens préfèrent la grande couronne.

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