C’est le résultat d’une enquête menée par l’association CLCV auprès de 938 agences dans 40 départements suite à l’entrée en vigueur de la loi Alur, qui impose un plafonnement des honoraires de location
Les professionnels se plient-ils aux contraintes de la loi Alur ? L’association CLCV a mené l’enquête dans le domaine plus précis des honoraires de location. Or, les résultats dévoilés ce mercredi ne manquent pas de surprendre.
Des frais qui crèvent le plafond
Comme le rappelle le communiqué, depuis le 15 septembre dernier, les frais d’agences facturés pour la visite du logement, la préparation du dossier et l’établissement du bail sont plafonnés. Les tarifs sont de 12 euros, 10 euros ou 8 euros par m² selon la zone géographique.
Pourtant, après avoir testé 938 agences dans 40 départements, l’association avance que 42% des professionnels ne respectent pas ces plafonds imposés par la loi. Si certaines maladresses ont été détectées, la CLCV pointe aussi des abus volontaires et « inexcusables » alors que ces professionnels devraient s’être mis en conformité depuis 6 mois.
Une commission de contrôle pour sanctionner les abus
L’affichage obligatoire des tarifs est quant à lui mieux respecté. Mais à 76% la proportion d’agences le pratiquant a tout de même légèrement reculé par rapport à celle constatée dans une enquête menée en 2013 (77%).
En tout cas, la CLCV demande la mise en place sans délai de la commission de contrôle prévue par la loi Alur afin de sanctionner les abus. Elle réclame aussi une baisse du plafond tarifaire dans les zones non tendue. Elle a en effet constaté de manière paradoxale que l’entrée en vigueur du plafond avait conduit dans certains lieux à une augmentation des frais d’agences.
