Expulsions locatives : la trêve hivernale ne devrait pas être prolongée

Expulsions locatives : la trêve hivernale ne devrait pas être prolongée

L'entourage de la ministre du Logement a fait savoir au Figaro que le calendrier de la trêve hivernale restait pour l'heure "inchangé".

Expulsions locatives : la trêve hivernale ne devrait pas être prolongée
Crédit photo © Reuters

Selon des informations recueillies par le Figaro, le gouvernement ne prolongera pas la trêve hivernale des expulsions locatives qui doit s’éteindre le 1er juin prochain.

Contacté aujourd’hui par le quotidien économique, l’entourage de la ministre en charge du Logement, Emmanuelle Wargon, a fait savoir que le calendrier demeurait « inchangé à cette date ». « Un plan de sortie de la trêve hivernale sera mis en place, conformément aux préconisations du rapport de Nicolas Démoulin (député LREM de l’Hérault), pour accompagner toutes les mesures associées à la fin de la trêve », a déclaré la source ministérielle au Figaro.

Cette période de trêve légale au cours de laquelle les bailleurs n’ont pas le droit d’exclure leurs locataires avait été prolongée jusqu’en juillet l’année dernière dans le contexte de la crise sanitaire. Cette année, le gouvernement avait annoncé au mois de février qu’elle serait à nouveau prolongée, mais jusqu’au 31 mai seulement.

Fonds d’indemnisation

D’après La Fondation Abbé Pierre, qui a demandé au gouvernement de la faire courir au-delà de cette date, 30.000 ménages seraient menacés par la reprise des expulsions locatives. L’association souligne également que le fonds d’indemnisation des bailleurs mis en place en avril et actuellement doté de 20 millions d’euros, reste « très inférieur aux besoins ».

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Dans son rapport annuel publié en février, la fondation Abbé Pierre estimait que 4,1 millions de personnes sont concernées par des conditions d’hébergement dégradées, soit environ 200.000 de plus qu’un an auparavant.

Plongés dans une crise économique sans précédent, les ménages doivent se préparer à une année 2021 particulièrement difficile, alors que leur situation continue de se dégrader, prévient la fondation.

La Fondation Abbé Pierre craint un effet boomerang des impayés de loyers

Même si la fondation note que les impayés de loyers n’ont pas explosé l’année dernière, celle-ci craint un effet boomerang en 2021 de la part de ménages qui auraient puisé pendant des mois dans leurs économies pour honorer leurs loyers, au détriment des frais de santé ou d’alimentation.

Elle s’inquiète également du coup d’arrêt porté à la construction de logements neufs qui devrait réduire le nombre d’attribution de logements HLM en 2021 ainsi que le déploiement du nouveau programme de rénovation urbaine en faveur des quartiers défavorisés.

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