Expatriés : les villes asiatiques sont devenues les plus chères du monde

Expatriés : les villes asiatiques sont devenues les plus chères du monde

60% du top 10 des destinations les plus inabordables pour les expatriés sont situées en Asie. La faiblesse du dollar a fait grimper les villes asiatiques et européennes dans le classement 2021.

Expatriés : les villes asiatiques sont devenues les plus chères du monde
Crédit photo © Commons Wikimedia

La dernière enquête du cabinet Mercer sur le coût de la vie et du logement pour les expatriés, publiée mardi 22 juin, qui établit un classement de plus de 200 villes dans le monde, relève que les cités asiatiques sont devenues plus onéreuses pour la mobilité internationale en 2021.

En tête des destinations les plus coûteuses cette année, Achkhabad, la capitale du Turkménistan, touchée par une "forte inflation locale", passe devant Hong Kong, à la deuxième place, qui reste toujours l’une des destinations mondiales les plus inabordables, principalement en raison du coût du logement.

Hyper-inflation

Au sein du top 10, 60 % des villes sont asiatiques : on y retrouve Shanghaï, Singapour et Pékin, aux côtés de trois villes suisses (Zurich, Genève, Berne) et de Beyrouth, qui a bondi en un an de la 45e place à la 3e place, conséquence de l’hyperinflation due à la combinaison de la crise économique, de la pandémie et des explosions qui ont en partie détruit le port de la capitale libanaise le 4 août 2020, détaille à l’AFP Jean-Philippe Sarra, responsable de la mobilité internationale au sein de Mercer France.

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Faiblesse du dollar

De façon générale, les villes européennes et asiatiques sont montées dans le classement cette année en raison de la faiblesse du dollar. Paris se hisse du 50e au 33e rang, Londres gagne une place, de la 19e à la 18e.

De facto, les destinations américaines sont devenues plus abordables (New York, Los Angeles, San Francisco, Miami…). New York passe de la 6e place en 2020, à la 14e en 2021, Los Angeles de la 17e à la 20e place, San Francisco de la 16e à la 25e, Chicago, Miami, Boston et Washington, entre autres.

Enfin, les destinations meilleur marché pour expatrier ses salariés sont : Bichkek (Kirghizistan, 209e position), Lusaka (Zambie, 208e), Tbilissi (Géorgie, 207e), Tunis (Tunisie, 206e) et Brasilia (Brésil, 205e).

Les cités les moins chères

A contrario, les villes les plus abordables sont Bichkek, au Kirghizistan, (209e), Lusaka en Zambie (208e), Tbilissi en Géorgie (207e), Tunis en Tunisie (206e) et Brasilia au Brésil (205e).

L’enquête Mercer observe aussi du changement dans les conditions et la durée d’expatriation des salariés. Car au-delà du coût de la vie, la pandémie a bien sûr bouleversé l’organisation et les priorités des entreprises, tout comme celles des travailleurs.

"Commuting" et missions courtes

« Le coût de la vie a toujours été un facteur de planification de la mobilité internationale, mais la pandémie a ajouté une toute nouvelle couche de complexité, ainsi que des implications durables liées à la santé et à la sécurité des salariés, au télétravail et aux politiques de flexibilité, entre autres considérations », commente Ilya Bonic, président de l’activité de gestion des talents et responsable de la stratégie chez Mercer, cité par Le Monde.

Ainsi, les expatriations "traditionnelles" de long terme (3-5 ans) ont été en partie remplacées par des missions de court terme, tandis qu’en Europe s’est renforcé le "commuting" ("navettage"), un mode d’expatriation hybride basé sur des aller-retours entre l’étranger la semaine, pour la vie professionnelle, et son pays d’origine le week-end.

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