Emprunts immobiliers : légère évolution des taux d’usure pour le premier trimestre 2021

Emprunts immobiliers : légère évolution des taux d’usure pour le premier trimestre 2021

Le taux d’usure correspond au taux annuel effectif global (TAEG) maximal au-dessus duquel il est interdit d’accorder un prêt immobilier.

Emprunts immobiliers : légère évolution des taux d’usure pour le premier trimestre 2021
Crédit photo © Reuters

Les nouveaux barèmes des taux d’usure applicables pour le premier trimestre 2021 ont été publiés et font apparaître des évolutions mineures qui ne devraient guère influencer l’obtention des emprunts immobiliers, contrairement aux nouvelles recommandations du HCSF permettant un net assouplissement des conditions d’octroi.

Nouveaux barèmes

A compter du 1er janvier, le taux d’usure, qui correspond au taux annuel effectif global (TAEG) maximal au-dessus duquel il est interdit d’accorder un prêt immobilier, sera ainsi fixé à 2,57% pour les prêts d'une durée comprise entre 10 ans et moins de 20 ans contre 2,52% au quatrième trimestre 2020. Pour les prêts à moins de 10 ans, il passe de 2,52% à 2,56%.

Pour les prêts à plus de 20 ans, il connaît par contre une très légère baisse, de 2,68% à 2,67%. Or ce sont ces durées supérieures à 20 ans qui sont le plus souvent concernés par des refus de prêts immobiliers liés au taux d’usure. Enfin, le taux d’usure diminue de 3,01% à 2,97% pour les prêts-relais.

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TAEG

Prévu initialement pour encadrer le niveau des taux de crédits et éviter les abus, le taux d’usure est calculé en ajoutant un tiers au taux effectif moyen pratiqué sur la période (le trimestre précédent). Sont donc inclus dans ce taux maximum : le taux nominal du crédit, le taux de l’assurance du crédit, les frais liés à la garantie, les honoraires et éventuels frais de dossier. Des frais de dossiers qui ont d’ailleurs eu tendance à nettement remonter en 2020.

Le poids de l’assurance emprunteur

Certaines catégories d’emprunteurs restent davantage pénalisées par le taux d’usure, notamment les plus risqués en termes de santé (séniors, risques aggravés) dont le taux dépasse fréquemment le seuil de l’usure en raison du poids très important de l’assurance dans le TAEG. Les emprunteurs modestes peuvent également être encore impactés en raison de la hausse des écarts de taux pratiqués par les banques selon les revenus et l’apport.

Le courtier Vousfinancer cite l’exemple d’une banque qui propose actuellement un taux nominal sur 20 ans allant de 1,29% à 1,95% en fonction des revenus, avec des taux d’assurance variant de 0,29% pour les moins de 30 ans à 0,96% pour les plus de 50 ans, auquel s’ajoute des frais de dossier pouvant aller jusqu’à 1,2% du montant du crédit. Compte tenu de ces écarts importants, on voit bien que certains emprunteurs obtiennent des propositions supérieures au taux d’usure et ne sont donc pas finançables. Opter pour une assurance emprunteur déléguée, souvent moins chère que celles proposées par les banques, peut être la solution pour ramener son TAEG sous le taux d'usure.

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