Quelques records sont encore à signaler pour les taux d’intérêt des emprunts immobiliers mais le mois de juin confirme l’apparition de tensions à la hausse
La baisse des taux des emprunts immobiliers est devenue un refrain. Aujourd’hui, si on peut raisonnablement penser que la remontée des taux longs sur les marchés obligataires a sonné la fin de ce mouvement, des records sont encore à signaler avec par exemple un taux moyen inférieur à 2% (1,99%) calculé au mois de mai par Crédit Logement pour les acquisitions dans l’immobilier l’ancien. Tous marchés résidentiels confondus (neuf, ancien et travaux), le taux moyen était de 2,01% en moyenne le mois dernier contre 2,03% en avril. Rien d’étonnant puisque des records ont encore été battus fin mai avec par exemple 1,69% sur 20 ans négocié par le courtier Cafpi dans plusieurs régions.
La production s’accélère
Avec des taux si bas, la reprise des marchés immobiliers se confirme et la production de nouveaux crédits s’accélère. De mars à mai 2015, la production de crédits immobiliers est mesurée par le baromètre Crédit Logement en hausse de 43% par rapport au trimestre correspondant en 2014 (hors rachats de crédits). Les emprunteurs profitent aussi des taux plus bas pour emprunter davantage puisque le nombre de prêts bancaires accordés progresse moins vite (+28%). Revers de la médaille de ce surcroît d’activité pour les banques, les délais pour obtenir son offre de prêt se sont fortement allongés et les négociations pour obtenir des décotes deviennent plus difficiles.
Tensions haussières
Certains courtiers en emprunts immobiliers notent d’ailleurs des tensions haussières dans les barèmes de juin, liées à la hausse des taux longs. La dernière grille de taux d’Emprunt Direct montre ainsi des taux moins avantageux en juin sur certaines durées et profils par rapport à mai. Sur 20 ans, un bon dossier se verra ainsi proposer 2,35% contre 2,3% le mois dernier tandis que la décote accordée aux excellents profils ne leur permettra plus d’obtenir que 1,9% là où ils pouvaient prétendre à 1,8% le mois dernier.
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A confirmer
«Cette pression haussière est clairement perceptible ces deux dernières semaines, différents établissements nous indiquant qu’ils procéderont à des hausses de leurs barèmes dans les semaines ou mois à venir si les conditions de marché restent identiques», souligne Alban Lacondemine, Président d’Emprunt Direct. Un mouvement qui reste donc à confirmer puisque d’autres courtiers se refusent pour l’instant à parler d’une véritable remontée des taux moyens grâce à une majorité de partenaires bancaires préférant pour l’instant conserver des taux stables.
