Des professionnels appellent à désamorcer une crise du crédit immobilier

Des professionnels appellent à désamorcer une crise du crédit immobilier
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L’Union des intermédiaires de crédit demande notamment de permettre à nouveau l'accès à des durées d’emprunt supérieures à 25 ans pour les jeunes de moins de 30 ans.

Des professionnels appellent à désamorcer une crise du crédit immobilier
Crédit photo © Groupe Piersanti

L’Union des intermédiaires de crédit (UIC) vient de lancer un nouveau cri d’alerte face à ce qu’elle décrit comme un « blocage catastrophique de l’accès à la propriété ». Le syndicat des courtiers en crédit immobilier déplore en effet que de nombreux Français ne peuvent plus acheter de logements en raison de la forte hausse des taux qui ont plus que triplé en 15 mois (de 1% à plus de 3% sur 20 ans).

Les règles du HCSF en question

Un contexte qui fait que les règles du Haut Conseil de stabilité financière imposées aux banques ne permettent plus à beaucoup de ménages de financer leurs projets d’acquisition, en premier lieu les personnes aux revenus modestes et les jeunes primo-accédants. On parle ici de la durée d’emprunt maximale de 25 ans dans l’ancien (jusqu’à 27 ans dans le neuf) et du taux d’effort des emprunteurs de 35% maximum (c’est à dire le ratio des charges d’emprunt sur les revenus).

Imposées fin 2021 pour freiner le marché immobilier, ces règles « doivent évoluer sans délai », interpelle l’Union des intermédiaires de crédit, soulignant que « le marché de 2023 n’est plus celui de 2021 ».

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Autoriser les jeunes à emprunter sur des dures plus longues

Le syndicat demande de permettre à nouveau l'accès à des durées d’emprunt supérieures à 25 ans pour les moins de 30 ans, une mesure qui permettrait immédiatement aux jeunes d’augmenter leur capacité d’emprunt puisque l’allongement de la durée d’emprunt permet de diminuer les mensualités.

Investissement locatif, PTZ

Au sujet de l’investissement locatif, l’UIC aimerait que les banques soient de nouveau autorisées à utiliser la méthode de compensation des revenus qui favorise le taux d’endettement. Enfin, alors que les exigences en apport personnel sont de plus en plus bloquantes, le syndicat suggère la prise en compte des prêts aidés consentis par l’Etat, Prêt à taux zéro notamment, comme de l’apport. Le PTZ a en effet l’avantage de bénéficier d’un différé de remboursement qui peut permettre de l’assimiler, au moins en partie, à de l’apport personnel.

Relancer la production de logements neufs

S’agissant du PTZ, le réseau des Promoteurs du Grand Paris demande de son côté un doublement des montants du PTZ pour une période limitée à 12 mois afin de relancer la production de logements neufs dont la pénurie actuelle s'ajoute au problème d'une offre locative déjà en diminution compte tenu des contraintes de rénovation des passoires thermiques.

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