Crédit immobilier : comment se rémunère votre courtier ?

Crédit immobilier : comment se rémunère votre courtier ?
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La part de marché des courtiers est passée de 29% en 2015 à près de 40% aujourd’hui selon une étude de l’Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits (APIC).

Crédit immobilier : comment se rémunère votre courtier ?
Crédit photo © iStock

Les Français sont de plus en plus nombreux à faire appel à un courtier pour trouver un crédit immobilier. La part de marché des courtiers est ainsi passée de 29% en 2015 à près de 40% aujourd’hui selon une étude de l’Association Professionnelle des Intermédiaires en Crédits (APIC). Elle atteint même 67% chez les jeunes emprunteurs de 18 à 34 ans. « La réglementation a professionnalisé notre métier et nous a permis d’acquérir véritablement le statut de tiers de confiance auprès des Français qui ont un projet immobilier », analyse Bruno Rouleau, président de l’APIC.

Rémunération à deux niveaux

Savez-vous comment se rémunère un courtier ? A l’instar de la France, dans la majorité des pays européens analysés par cette étude, et notamment en Italie, Irlande, Royaume-Uni, Allemagne et en Suède, les courtiers perçoivent une double rémunération : à la fois une commission versée par chaque banque et des honoraires facturés directement au client à la conclusion du contrat de prêt. Les commissions bancaires peuvent être fixes ou variables, en fonction du volume de prêts intermédiés et le montant des honoraires est librement déterminé par le courtier (honoraires forfaitaires ou en % du montant du prêt).

Dans la plupart des pays européens, les commissions bancaires sont comprises entre 1% et 2,75%. En France, elles ne dépassaient pas 1% mais la quasi-totalité des banques françaises ont décidé depuis quelques temps de réduire ces commissions versées aux courtiers à des taux compris entre 0 et 0,8% du montant emprunté, avec des plafonds souvent revus à la baisse également, entrainant en moyenne une baisse des commissions bancaires de 50%.

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Taux d’usure

Pour autant, l’APIC souligne que ces baisses de commissions bancaires n’ont pas pu être compensées par la hausse des honoraires clients. En effet, ceux-ci sont se heurtent souvent au taux d’usure, taux maximum légal (incluant tous les frais, y compris de courtage) au-delà duquel une banque n’a pas le droit de prêter. Le taux d’usure est d’ailleurs une exception française en Europe.

C’est donc bien le TAEG (taux annuel effectif global), comprenant l’ensemble des frais inhérent à l’emprunt, dont les honoraires du courtier, qui est limité par les taux d’usure. Or ce seuil de l’usure a régulièrement baissé cette année. Il est par exemple de 2,41% pour les crédits immobiliers sur 20 ans et plus, en baisse de 26 points de base depuis le début de l’année. Pour éviter à leurs clients de dépasser le seuil de l’usure et de ne pas pouvoir emprunter, les courtiers doivent donc régulièrement ajuster leurs honoraires à la baisse même s’il existe d’autres moyens d’abaisser le TAEG, notamment en cherchant l’assurance emprunteur la plus compétitive.

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