Coup de chaud sur la taxation des résidences secondaires à Lyon et à Bordeaux

Coup de chaud sur la taxation des résidences secondaires à Lyon et à Bordeaux
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Les deux villes ont voté ce mois-ci une augmentation de la taxe d'habitation qui s'applique aux propriétaires de résidences secondaires pour les inciter à remettre leurs biens sur le marché.

Coup de chaud sur la taxation des résidences secondaires à Lyon et à Bordeaux
Crédit photo © Barnes

En dépit de la disparition progressive de la taxe d’habitation, la fiscalité de certains propriétaires immobiliers lyonnais et bordelais va davantage s’alourdir. Les deux villes écologistes ont en effet pris la décision de porter la majoration de cet impôt pour les résidences secondaires à 60%, le maximum autorisé par la loi pour les communes situées en zone tendue, rapportent ce matin Les Echos.

Avec un objectif clair : inciter les contribuables concernés à se séparer de leurs biens pour alimenter une offre saturée. Et un autre sous-jacent : renflouer les caisses publiques, qui ont particulièrement souffert avec la crise du coronavirus.

Majoration en zones tendues

Le taux plafond de la majoration de la part de la cotisation de cet impôt local qui s’applique aux résidences secondaires, avait été porté en 2017 à 60% (avec un plancher à 5%) pour les communes où s’appliquent la taxe sur les logements vacants.

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A l’échelle nationale, quelque 1.130 villes, situées dans des zones tendues ou très touristiques, sont concernées par cette majoration.

D’après Les Echos, la majorité d’entre elles (« autour de 900 ») n’ont pas saisi la balle au bond, et celles l’ayant appliquée – des collectivités de tous bords politiques - ont plutôt opté pour une surtaxe de 20 à 30%, à certaines exceptions près, comme à Paris (qui applique le plafond de 60%) et au Pays Basque, où de plus en plus de communes augmentent la fiscalité des résidences secondaires (Anglet, Urrugne, Ascain…).

Explosion des prix

A Bordeaux comme à Lyon, le marché du logement est de plus en plus engorgé, avec un nombre croissant de résidences secondaires. Dans ces deux cités, les prix immobiliers ont explosé ces dix dernières années.

Pour tenter de renverser la vapeur, Bordeaux, qui appliquait déjà un taux de 50%, l’a passée ce mois-ci à 60%, alors que 3% des logements de la métropole sont des résidences secondaires, soit deux fois plus qu’il y a dix ans. Cette majoration devrait lui permettre par ailleurs de récupérer 500.000 euros.

Lyon appliquait pour sa part une surtaxe de 20%, mais son effet sur le taux de retour des résidences secondaires sur le marché immobilier s’est avéré insatisfaisant.

La Capitale des Gaules a donc décidé d’enfoncer le clou en appliquant le taux plafond. Une augmentation qui devrait par ailleurs rapporter 3 millions d’euros aux finances de la ville, indique à nos confrères Audrey Hénocque, première adjointe de la Ville de Lyon en charge des finances.

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