Barnes s’attend à une forte baisse de prix des logements neufs à New York

Barnes s’attend à une forte baisse de prix des logements neufs à New York

Depuis début avril, les agents immobiliers ont le statut de travailleurs essentiels à New York.

Barnes s’attend à une forte baisse de prix des logements neufs à New York
Crédit photo © Reuters

Comment se porte le marché immobilier à New York, un des Etats les plus touchés par le Covid-19 aux Etats-Unis ? Le réseau d’agences Barnes a publié un état des lieux pour l’immobilier haut de gamme et rappelle que si les New-Yorkais sont confinés depuis le 20 mars, de nouveaux cadres réglementaires ont été mis en place en urgence afin de répondre aux problématiques des professionnels du marché immobilier.

Travailleurs essentiels

« C’est une petite victoire, depuis le 2 avril les agents immobiliers ont le statut de travailleurs essentiels, nous permettant d’être plus libres dans l’exercice de notre profession même s’il reste impossible de continuer à travailler normalement et de faire visiter les biens », déclare Christophe Bourreau, Directeur associé Barnes à New York.

Dans ce contexte, l’utilisation d’outils digitaux comme les visites vidéo ou les plans en 3D permettent aux agents immobiliers de poursuivre leur activité. « Le Gouverneur a autorisé l’organisation de virtual closings, permettant aux offres acceptées de se concrétiser, via la signature digitale. Seules des clauses suspensives pourraient permettre à un acheteur de se rétracter, la force majeure ne s’appliquant pas dans la situation actuelle », ajoute Christophe Bourreau.

A lire aussi...Comptage

Un marché du neuf saturé

Barnes New York distingue le marché du neuf et l’immobilier existant. Dans le neuf, Christophe Bourreau s’attend à de fortes baisses des prix. En effet, la situation est déjà compliquée à New York dans l’immobilier neuf depuis plusieurs années avec une offre très supérieure à la demande. De nombreux appartements sont donc en vente et les prix sont régulièrement négociés de 5 à 10 %. « Avec l’arrêt des constructions non essentielles depuis le 31 mars, l’ensemble des projets résidentiels vont prendre du retard et arriveront sur un marché déjà saturé », analyse Christophe Bourreau.

Des opportunités à venir ?

Concernant l’immobilier existant, Christophe Bourreau observe que la plupart des vendeurs et acheteurs de résidences principales sont en attente afin de comprendre l’évolution du marché, alors que les acheteurs de résidences secondaires et les investisseurs cherchent les bonnes opportunités avec négociations à la clef vu l’incertitude de la conjoncture. « Globalement nous comptons 50% de nouveaux mandats en moins en mars 2020 par rapport à mars 2019 et 30% de l’ensemble des biens ont été retirés du marché, mais il en reste tout de même 70%, ce qui permet au marché immobilier new-yorkais de vivre », complète Christophe Bourreau.

Etant donné que le marché new-yorkais compte une grande proportion de locataires (jusqu’à 70% à Manhattan) et que les aides financières fédérales et de l’Etat de New York permettent aux locataires en difficulté de payer leurs loyers, le Directeur associé de Barnes New York pense que le marché locatif pourrait rester stable. « Avec un marché locatif stable et des prix à l’achat en baisse, les investisseurs pourraient tirer profit de la situation et réaliser leurs projets d’investissements aux Etats-Unis avec une probable augmentation de la rentabilité », conclut-il.

©2020-2024
L'Argent & Vous

Plus d'actualités Immobilier

Chargement en cours...

Toute l'actualité