Atterrissage en vue du marché immobilier en 2018

Atterrissage en vue du marché immobilier en 2018

Le Crédit Foncier estime que les conditions d’emprunt resteront très favorables cette année…

Atterrissage en vue du marché immobilier en 2018
Crédit photo © Espaces Atypiques

La tension sur les marchés obligataires observée depuis le début de l’année n’inquiète pas outre mesure les équipes du Crédit Foncier au sujet de son impact éventuel sur les taux d’emprunt immobiliers et sur la solvabilisation des acquéreurs. Lors d’une conférence de presse ce mercredi, Benoit Catel, Directeur Général du Crédit Foncier, a fait la prévision que les conditions d’emprunt resteront très favorables en 2018 malgré une légère remontée au deuxième semestre.

Benoit Catel anticipe des taux d’emprunt globalement stables au premier semestre 2018, autour de 1,55% en moyenne (toutes durées confondues), avant une légère remontée sur la deuxième moitié de l’année jusqu’à 1,65% fin 2018. Les taux d’emprunt moyens avaient touché leur niveau le plus bas au quatrième trimestre 2016 à 1,33%.

Tension sur les taux longs

«20 centimes de hausse ne remet pas en cause fondamentalement l’accession», estime Benoit Catel en évoquant «une incidence assez marginale sur la dynamique du marché immobilier». D’après lui, la remontée de l’OAT 10 ans (de 0,7% début janvier à 0,9% aujourd’hui) est un phénomène normal lié au retour de la croissance économique dans la zone euro et au fait que la politique monétaire européenne va changer au deuxième semestre. Le Crédit Foncier rappelle qu’il y a traditionnellement un décalage entre la remontée des taux longs et leur incidence haussière sur les taux immobiliers proposés par les banques et souligne que l’environnement concurrentiel entre les banques reste aigu sur le crédit immobilier, ce qui limite cet impact.

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APL accession et PTZ

Benoit Catel parle d’une incidence plus directe sur le marché immobilier résidentiel liée au recentrage de certaines aides à l’acquisition, en particulier la fin de l’APL accession et la baisse de l’enveloppe du PTZ dans les zones B2 et C (60% des PTZ sont distribués dans ces zones périurbaines et rurales). Deux évolutions qui vont directement affecter les primo-accédants avec «un effet couperet» pour les ménages modestes qui ne seront plus finançables.

Rien que sur la fin de l’APL accession, le Crédit Foncier estime à 35 000 le nombre d’opérations qui ne se feront pas en 2018. Globalement, le secteur de la maison individuelle sera le plus impacté avec une prévision de 110 000 ventes, en baisse de 15% par rapport à 2017 (avec l’exemple du jeune couple qui veut faire construire sa maison en zone périphérique).

Des prix encore en hausse en moyenne nationale

Autre élément jouant sur la solvabilisation des ménages, les prix. Le Crédit Foncier les voit à nouveau augmenter cette année, de +2,5% en moyenne nationale. A l’arrivée, le Crédit Foncier pense que le volume de transactions dans l’ancien devrait atterrir cette année à 900 000 unités, soit une baisse de 7% par rapport au record de 970 000 en 2017. Ce  niveau resterait cependant 20% supérieur à la moyenne enregistrée sur les dix années précédentes. Dans le neuf, 395 000 logements seraient construits (-5% par rapport à 2017).

A SAVOIR

Hors rachats de crédits, le Crédit Foncier estime que le volume de crédits à l'habitat (neuf, ancien et travaux) va se tasser à 167 milliards d’euros cette année contre 178 milliards en 2017 (-6%).

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