Attention au risque de remontée du chômage avant d’investir dans le neuf

Attention au risque de remontée du chômage avant d’investir dans le neuf

La plateforme de comparaison de biens immobiliers neufs Gridky a analysé les perspectives des villes françaises à partir des niveaux de chômage partiel liés à la crise sanitaire...

Attention au risque de remontée du chômage avant d’investir dans le neuf
Crédit photo © Coffim

La plateforme de comparaison de biens immobiliers neufs Gridky a établi un nouveau classement des villes où investir dans le neuf après la crise du COVID-19. En plus des critères de qualité des investissements immobiliers habituellement pris en compte (rentabilité locative, sécurité locative, potentiel de plus-value, facilité de revente et attractivité du quartier), Gridky a analysé les niveaux de chômage partiel par catégorie d’activité dans chaque ville, en faisant l’hypothèse qu’ils constituent un indicateur avancé du chômage réel qui risque de toucher ces communes dans les mois qui viennent. Ces impacts ont été estimés à partir des chiffres fournis par le Ministère du travail, croisés avec les bases de l’INSEE.

La menace du chômage

Le chômage reste en effet une grande menace pour l’investissement immobilier locatif. Il risque bien sûr de provoquer des incidents de paiement chez les locataires mais rend aussi les zones moins attractives (moins de demande locative, davantage de vacance). En obérant la solvabilité des acquéreurs, la hausse du chômage peut aussi jouer sur la baisse des prix (risque de moins-value). Il reste toutefois assez difficile de définir les zones géographiques précisément concernées par la vitalité des bassins d’emploi puisqu’on habite pas forcément dans la ville où l’on travaille.

« Le chômage a un impact massif sur la baisse du marché immobilier. Or, les villes ayant une forte concentration d’entreprises dites de techniques spécialisées, ou de commerces risquent de voir leur taux de chômage augmenter fortement suite au COVID-19. A l’inverse, les communes où ces activités sont peu représentées et qui bénéficient d’un important secteur public ou de la présence d’entreprises de fabrication résistent bien à la crise », précise Mathieu Morio, co-fondateur de Gridky.

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Classement « rentabilité locative »

Angers (Pays de la Loire), Le Puy-Sainte-Réparade (Provence-Alpes-Côte d'Azur) et Déville-lès-Rouen (Normandie) composent le trio de tête du classement orienté sur la rentabilité locative. Gridky estime qu’Angers, en première position, bénéficie d’un impact nul du COVID grâce aux nombreux emplois publics. Idem pour le Puy-Sainte-Réparade. Quant à Déville-lès-Rouen, la commune dispose d’activités de fabrication de produits industriels relativement épargnés par le chômage partiel (8,6% en moyenne). La ville d’Izon (Nouvelle Aquitaine) et Colombelles en Normandie restent également bien classées malgré un risque COVID jugé « moyen ».

Classement « plus-value »

La région Nouvelle Aquitaine occupe les trois premières places du classement orienté « plus-value ». Bruges, dans la banlieue Bordelaise, arrive en première place devant Bordeaux et Biscarosse. Bruges profite d’une forte présence des services publics, plutôt épargnés par la crise. A noter qu’une ville comme Asnières-sur-Seine, en région parisienne, précédemment bien classée à la fois pour sa bonne rentabilité locative (5,6% en Pinel) et pour une bonne perspective de plus-value à long terme liée au dynamisme des prix de la petite couronne parisienne, reste bien positionnée en terme de plus-values potentielles.

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