Les présidents des principales fédérations de l’industrie immobilière française* (FFB, FNAIM, FPI, Pôle Habitat FFB, PROCIVIS, UNIS) ont publié ce lundi 15 mai une Lettre ouverte à Emmanuel Macron dans Le Parisien, pour alerter le président de la République sur la situation de crise du secteur du logement.
Réagissant au report des conclusions du Conseil national de la refondation, qui devaient être initialement présentées le 9 mai, les signataires s’insurgent qu’« une autre conférence des parties pourrait être organisée ! L’heure n’est plus aux constats, aux atermoiements ni aux hésitations. »
« Quand l’Etat prendra-t-il la véritable mesure du risque de bombe économique, sociale et sociétale que représente la crise du "pouvoir d’habiter" à laquelle font face nos concitoyens ? » interpellent ces professionnels, qui appellent à un « électrochoc indispensable, des mesures applicables immédiatement et puissantes sont nécessaires pour éviter que cette crise ne s’accentue encore ».
Report de la présentation de la synthèse du Groupe de travail #Logement #CNR co-piloté par @VBedague & @chrstophe_robert qui s'en offusquent dans l'émission @cavousf5 https://t.co/tPFRgp1opj@DDubrac @OlivierKlein93 https://t.co/O500SFj3x6 — UNIS (@unis_immo), via Twitter
« Monsieur le Président de la République, votre gouvernement connaît les propositions des professionnels que nous représentons pour répondre à la demande toujours forte des ménages et leur redonner du pouvoir d’achat immobilier », soulignent les auteurs de la lettre.
Crédit immobilier, Pinel, PTZ…
Dans un communiqué commun diffusé ce matin, les organisations signataires demandent ainsi plusieurs mesures d’urgence : l’allègement des conditions d’accès au crédit immobilier ainsi que le rétablissement du prêt à taux zéro à 40% sur l’ensemble du territoire « assorti d’un élargissement de la cible éligible et d’une révision des plafonds d’opérations afin de tenir compte de la hausse des prix », la remise en place du Pinel dans sa version de 2022 « dans l’attente d’un travail collégial sur le statut du bailleur privé » (que le gouvernement étudie pour 2025 après la fin du Pinel), un « financement public accru » et « des solutions bancaires » pour accompagner la rénovation énergétique, ainsi qu’un assouplissement du calendrier « imposé par la loi climat et résilience » (qui prévoit à moyen terme l’interdiction de location des logements les plus énergivores).
Pas d'assouplissement du niveau d'endettement, mais plus de dérogations possibles ?
Réagissant à cet appel sur BFM, ce matin, le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, a déclaré qu’avec « les acteurs de l’immobilier » et le ministre du Logement, « nous allons continuer ces discussions, essayer de voir quelles sont les meilleurs solutions possibles […] On a parfaitement conscience de la gravité de la situation sur le logement [mais] les 35% de niveau d’endettement maximum [pour les crédits immobiliers] ne bougeront pas », a-t-il prévenu, « parce que je ne veux pas régler la crise du logement en endettant massivement les Français et de manière déraisonnable. »
« Cela créerait de l’instabilité et des risques financiers, c’est une mauvaise option. En revanche, il y a des possibilités de dérogation qui sont offertes aux banques, un fameux 20%, sur lesquelles des souplesses peuvent être envisagées, nous y travaillons avec le gouverneur de la Banque de France », a expliqué Bruno Le Maire.
*Olivier Salleron, président de la Fédération française du Bâtiment (FFB), Loïc Cantin, président de la Fédération Nationale de l’Immobilier (FNAIM), Pascal Boulanger, président de la Fédération des Promoteurs Immobiliers de France (FPI), Grégory Monod, président du Pôle Habitat FFB, Yannick Borde, président du réseau Procivis et Danielle Dubrac, présidente du premier syndicat professionnel d’administrateurs de biens immobiliers (UNIS).
On assassine les bailleurs et on se pose pas la question où sont les logements vides ,louer demande un minimum de loyer mais avec les baisses des APL ,les hausses taxes et charges et avec des emplois non sécurisés ,il faut mieux par précautions ,louer pour les touristes
et l'inflation galopante sur les produits de construction, çà ne dérange personne (saint gobain, scheinder, wurt, ....... ont explosés les marges depuis 2 ans, et là , à qui demande t on un coup de main : la dette ....