Accès au crédit immobilier : de la perception à la réalité…

Accès au crédit immobilier : de la perception à la réalité…

Conséquence de taux d’intérêt très bas, les futurs acquéreurs estiment qu’un emprunt immobilier est devenu moins difficile à obtenir. Pourtant, les refus bancaires resteraient nombreux…

Accès au crédit immobilier : de la perception à la réalité…
Crédit photo © Reuters

Dans leur dernière note de conjoncture dépeignant un marché immobilier français toujours très attentiste malgré la baisse des prix, les notaires observent que malgré des taux d’intérêt d’emprunts exceptionnellement bas, l’accès au crédit reste compliqué. Selon eux, nombre d’acquéreurs renonceraient à l’acquisition à cause de refus de prêt ou de complications liées à l’assurance décès-invalidité. Cela se traduirait même par une hausse du nombre de promesses de ventes qui échouent pour ces motifs.

Des acquéreurs resolvabilisés

La baisse inédite des taux d’intérêt dans son rythme et son ampleur, a pourtant resolvabilisé les acquéreurs (1% de baisse des taux en un an) et lorsqu’on les interroge, leurs réponses traduisent une amélioration de leur perception de la difficulté à emprunter. Une étude récente de l’Observatoire du Moral Immobilier, piloté par le portail d’annonces immobilières Logic-Immo.com en collaboration avec TNS Sofres, révèle en effet que près de deux futurs acquéreurs sur trois (65%) n’expriment pas réellement d’inquiétude quant à la difficulté d’obtenir un prêt immobilier. Seul un gros tiers (35%) des futurs emprunteurs estiment qu’ils sont difficiles à obtenir. Or à la même période en 2014, ils étaient la moitié à partager ce sentiment négatif.

Conditions d’attribution inchangées

Comme le souligne Sandrine Allonier, Responsables des relations Banques du courtier VousFinancer.com pour acheter un bien à 150 000 € il y a un an, il fallait rembourser 850 € par mois (à 3,30% sur 20 ans) et gagner donc 3,3 fois plus, soit 2 805 € par mois. Aujourd’hui, à 2,30% sur 20 ans, la mensualité est de 780 €, ce qui correspond à un revenu minimum de 2 575 € par mois. Toutefois, les conditions d’attribution n’ont pas évolué : il faut toujours avoir une situation professionnelle stable (CDI), disposer de 10% d’apport dans la plupart des cas et ne pas dépasser un taux d’endettement de 33% des revenus. Dans la période actuelle de baisse des prix de l’immobilier, les banques sont d’ailleurs devenues plus réticentes à prêter un montant supérieur à la valeur du bien, c’est-à-dire à financer également les frais de notaires et droits de mutation.

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