« Le Groupement Forestier d’Investissement : un atout pour diversifier son épargne en lui donnant du sens »

« Le Groupement Forestier d’Investissement : un atout pour diversifier son épargne en lui donnant du sens »

Tribune de Jean-Marie Souclier, Président de Sogenial Immobilier.

« Le Groupement Forestier d’Investissement : un atout pour diversifier son épargne en lui donnant du sens »
Crédit photo © Sogenial Immobilier

Le Groupement Forestier d’Investissement (GFI) est à la forêt ce que la SCPI est à l’immobilier. Toutefois, quelques différences opérationnelles, majeures, doivent être soulignées. Les locataires de la forêt, les arbres, sont fidèles et restent en place des décennies durant. Le loyer est « payé » par la Nature, grâce à la photosynthèse qui permet aux arbres de grandir. Enfin, autre différence avec l’immobilier, pour « construire » une forêt, pas d’opération de promotion : il faut en prendre soin pour permettre sa régénération naturelle – par elle-même – ou lui donner un coup de pouce, lorsque c’est pertinent, en plantant des arbres.

Aujourd’hui, investir dans un GFI peut-être une bonne façon de diversifier son patrimoine, dans un cadre sécurisant, en le protégeant en partie de l’inflation. C’est aussi un placement décorrélé des marchés financiers qui bénéficie d’une fiscalité spécifique, permettant notamment de transmettre aux générations futures un patrimoine tangible, utile et chargé de sens.

C’est, de plus, une épargne de conviction, voire un acte citoyen : en devenant propriétaire de forêts, via un GFI, on peut choisir aussi, en fonction de la politique d’investissement et de gestion du GFI, de protéger la forêt dans ses dimensions pédagogique et thérapeutique, et dans tous ses rôles que l’on appelle souvent services écosystémiques (capture de CO2, biodiversité, filtration de l’eau…).

Un cadre sécurisant pour investir en forêt

Le GFI est un véhicule financier, opérant depuis 2019, qui permet de sécuriser les épargnants grâce à un cadre de contrôle et une gouvernance solides : présence d’un commissaire aux comptes, d’un expert en évaluation indépendant, d’un dépositaire, élection d’un conseil de surveillance par les associés, limitation des responsabilités aux apports de l’associé…

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Tous ces éléments sont absents des Groupements Fonciers Forestiers (GFF) historiques qui ne font, par ailleurs, l’objet d’aucune surveillance réglementaire. Le GFI, lui, doit être géré par une société de gestion, agréée par l’Autorité des Marchés Financiers (AMF). Sa documentation juridique doit obtenir un visa de l’AMF avant de pouvoir faire appel public à l’épargne. Enfin, le GFI offre aussi potentiellement une meilleure liquidité qu’un GFF, puisque son nombre d’associés n’est pas limité.

3 avantages fiscaux

Investir dans un GFI peut aussi ouvrir droit, sous certaines conditions, à des avantages fiscaux non négligeables : une réduction d'impôt à l'entrée, une exonération partielle de droits de succession et donation et une exonération d’Impôt sur la Fortune Immobilière.

Réduction d’impôts sur le revenu (IR) de 18%, voire 25%

Un GFI étant une structure opérationnelle ayant une activité sylvicole, il ouvre droit, jusqu’à un certain seuil de collecte, à une réduction d’impôts de 18% au titre du dispositif dit « IR-PME » (voir art.199 terdecies 0-A du Code Général des Impôts). Ce taux devrait prochainement être majoré à 25% et s’appliquer au montant investi dans la limite annuelle de 50.000 € pour un célibataire et de 100.000 € pour un couple. Cette réduction est notamment soumise à l’existence d’un risque de perte en capital, au plafond global des niches fiscales de 10.000 € par an et à un engagement de conservation de ses parts jusqu’à la fin de 5ème année qui suit celle de la souscription.

Exonération de 75% de droits de succession et donation

La propriété de parts de GFI ouvre droit à une exonération des droits de mutation à titre gratuit pour 75% de la valeur vénale des forêts du GFI, ce qui exclut sa trésorerie (voir art. 793 du CGI). Cette disposition ne comporte pas de limite de montant, ni de contrainte de durée minimale de détention avant la succession ou la donation si les parts souscrites sont nouvelles. Afin d’obtenir cet avantage, le GFI s’engage notamment à une gestion durable de ses forêts pendant 30 ans.

Exonération d’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI)

Le GFI étant une société opérationnelle ayant une activité agricole de production de bois, ses parts n’entrent pas dans l’assiette de calcul de l’IFI (voir art. 965 du CGI), tant que l’associé détient moins de 10% du capital et des droits de votes du GFI.

Une épargne de conviction qui peut-être un acte citoyen

Certains GFI ont des politiques d’investissement vertueuses, qui prévoient de ne pas faire de coupes rases, de préserver la biodiversité et les sols, d’optimiser la séquestration de CO2. Investir dans ces GFI, c’est protéger la forêt dans ses multiples dimensions. En effet, si certains services écosystémiques de la forêt ne sont pas aujourd’hui monétisables ou n’ont pas vocation à le devenir, il importe de les mettre en lumière afin d’éviter que ces services « gratuits », rendus aux humains et au reste du Vivant, ne soient négligés ou détruits « parce qu’ils ne valent rien ».

Que serions-nous sans le premier puits de carbone terrestre que sont les forêts ? Que serait la biodiversité terrestre sans les forêts qui en abritent 80% ? Que ferions-nous sans leur capacité à filtrer l’eau, à éviter l’érosion de sols, sans leur fraîcheur qui régule le climat ? Que ferions-nous sans leur beauté qui réhausse nos paysages ? Alors, oui, investir dans un GFI qui protège et valorise les services écosystémiques de la forêt, c’est se créer une épargne de conviction, c’est une façon de « faire ce que l’on dit », c’est poser un acte citoyen.

Investir dans un GFI, c’est investir la forêt, y aller. C’est contribuer, un peu, à promouvoir ses vertus pédagogiques et thérapeutiques, à une époque où enfants et parents ne savent plus reconnaître l’essence d’un arbre et sont obnubilés par les écrans. En effet, la marche en pleine nature apporte de nombreux bénéfices – qu’ils soient affectifs ou cognitifs – et entraîne une réduction du stress, des ruminations et des risques de dépression (Bratman et al., 2015 ; Kobayashi et al., 2019).

Alors, si vous cherchez un investissement vert par essence et chargé de sens, le GFI « Cœur Forest » de Sogenial Immobilier, créé en septembre 2022, apporte cette solution simple et concrète : pas de "greenwashing" possible quand on investit dans les forêts !

©2023-2024
L'Argent & Vous
Jean-Marie Souclier

Le parcours de Jean-Marie Souclier

Président, Sogenial Immobilier

Diplômé d’un DEA Droits des contrats et d’un DESUP Immobilier d’entreprise, Jean-Marie Souclier commence sa carrière dans l’immobilier en 2001. Professionnel du Fund Management et de l’investissement immobilier, Jean-Marie Souclier est président de Sogenial Immobilier depuis 2004. En 2012, il obtient un agrément de société de gestion de portefeuille afin de développer l’activité de gestion de fonds réglementés et lance, entre autres, une gamme de SCPI, Cœur de Ville, Cœur de Région et Cœur d’Europe.

Il est membre associé de l’Institut Français de l’Expertise Immobilière, membre du Club de l’Immobilier et Chartered Surveyor (FRICS). Jean-Marie a été membre du directoire d’une société capital investissement pendant 15 ans.

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