En 2022, l’inflation a atteint un taux de 5,2% en France, une augmentation spectaculaire, comparée à une inflation moyenne d’1,6% en 2021. Parallèlement, les taux d’intérêt, restés au plancher ces dernières années, ont fortement grimpé pour contrer cette tendance inflationniste.
Dans un tel contexte, les SCPI ont fait preuve d’une excellente résilience et sont apparus parmi les investissements de long terme les plus attractifs : avec 4,53 %* de rendement en moyenne l’année dernière, ces placements – dont les loyers sont indexés en partie sur l’inflation – ont ainsi profité de la hausse générale des prix.
Avec un ticket d’entrée raisonnable et donc une accessibilité aisée, les SCPI ont par ailleurs l’avantage d’être des investissements immobiliers très diversifiés, pour une meilleure mutualisation des risques.
Preuve de l’engouement, la collecte des SCPI a dépassé les 10 milliards d’euros en 2022, soit une progression de 37 % sur un an.
Il ne faut toutefois pas oublier que comme tout produit d’épargne, les SCPI présentent des risques comme celui de la perte de capital, qui n’est pas garanti, ainsi que d’une faible liquidité, comme tous les actifs non cotés. Alors comment bien les choisir ? Plusieurs critères sont à prendre en compte dans la sélection de placements qualitatifs, limiter les risques de ses investissements et optimisez leur rentabilité potentielle.
Renseignez-vous sur les frais
Historiquement, les SCPI présentaient des frais de souscription importants. De nouvelles SCPI sur le marché suppriment ces frais de souscription, permettant au capital de travailler dès le début de l’investissement.
Une petite révolution dans le domaine des SCPI qui a eu lieu en 2019 avec l’arrivée de Novaxia Neo géré par Novaxia Investissement, un modèle suivi par d’autres acteurs du marché. En contrepartie, toutefois, les frais de gestion sont plus élevés.
Passez à la loupe la qualité du portefeuille immobilier
Attention aux portefeuilles immobiliers historiques, dont une partie du parc immobilier peut être vieillissant. Les obligations réglementaires de travaux de réhabilitation ne sont pas sans impact sur la rentabilité des portefeuilles (arbitrages, travaux coûteux…).
Les SCPI plus récentes peuvent anticiper ces aléas, soit en intégrant dès le début de leur Business Plan l’amélioration énergétique avec des actifs "Best in progress", soit en sélectionnant des actifs "Best in class", soit en anticipant la possibilité d’une seconde vie pour les actifs acquis.
Ne négligez pas l’extra-financier
De plus en plus de SCPI suivent désormais des critères extra-financiers, en particulier en ce qui concerne l’empreinte carbone. Des critères positifs non seulement pour le climat, mais également pour la résilience des investissements. Le Label ISR, même s’il ne garantit pas la performance des fonds, permet déjà à l’investisseur d’avoir un premier ordre d’idée de l’engagement de la SCPI pour le climat.
Plus exigeant, l’article 9 du SFDR**, réglementation européenne qui vise à promouvoir la durabilité dans le secteur de la finance en Europe, permet de distinguer les SCPI les plus engagées. En matière de lutte contre le réchauffement climatique par exemple, les SCPI doivent prendre des engagements via l’efficacité énergétique de leurs bâtiments sous gestion.
*Aspim (Association française des sociétés de placement immobilier)
**Sustainable Finance Disclosure Regulation