« Nous proposons d’investir dans des séries TV avec une réduction d’IR ou d’ISF »

« Nous proposons d’investir dans des séries TV avec une réduction d’IR ou d’ISF »

Nathalie Trasleglise, directrice générale de Vistale Finance

« Nous proposons d’investir dans des séries TV avec une réduction d’IR ou d’ISF »
Crédit photo © Vistale

Votre société Vistale Finance propose depuis le début de l’année d’investir dans la production de séries TV. Pourquoi un tel positionnement ?

Ce segment a un modèle économique particulier, plus sécurisant que le cinéma. Une fois la prévente effectuée auprès d’un diffuseur, les séries bénéficient d’un second marché (revente, rediffusions...) à même de procurer des recettes complémentaires, tant en France qu’à l’international. Toutes les séries intégrées dans nos projets sont des produits connus et déjà prévendus à des chaînes. Aujourd’hui, nous sommes les seuls sur la place à proposer ce type d’investissement.

Quel cadre juridique et fiscal avez-vous retenu ?

Nous avons choisi de nous démarquer des Sofica [ndlr : structures dédiées au financement du cinéma] en proposant des mécanismes IR-PME et ISF-PME. Nos produits sont des PME audiovisuelles où les projets d'investissement (les séries TV) sont connus dès la souscription.  Concrètement, avec Vistale, un particulier peut investir dans la production de séries TV et déduire 18% de son engagement au titre de l’IR ou 50% au titre de l’ISF.

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Combien de PME avez-vous créées ?

Nous avons mis en route 3 PME. La première, consacrée aux séries françaises, fait l’objet d’une levée de fonds de 2 millions d’euros dans le cadre d’une offre publique avec un prospectus AMF et un accord avec une banque. Pour les deux autres structures, l’objectif est de lever 2,5 millions d’euros à chaque fois, au travers d’offres privées. L’une de ces PME est dédiée aux remakes de séries, avec en particulier une version moderne de Ma sorcière bien aimée. L’autre concerne les films d’animation et détient par exemple les droits du dessin animé Le Piaf.

Imposez-vous un ticket minimal ?

Oui, l’investissement plancher est de 10.000 euros. Nous ambitionnons de mobiliser environ 150 investisseurs pour chacune de ces deux PME, ce qui représenterait un engagement moyen de 16.600 euros.

Quels canaux de diffusion privilégiez-vous ?

Nous pouvons offrir nos produits en direct grâce à notre inscription auprès de l’Orias en qualité de CIF. Nous commercialisons aussi notre offre auprès de banques et de CGPI. Nos partenaires CGP sont orientés vers une clientèle haut de gamme et jusqu’ici notre discours a été essentiellement axé sur la poche ISF. Concernant la campagne IR, nous avons notamment intéressé des particuliers déçus par les FIP/FCPI et à la recherche d’autres véhicules.

Quelles perspectives un investisseur peut-il entrevoir?

La durée de vie des investissements dans nos PME est de dix ans. Les investisseurs doivent conserver leurs parts du capital de la PME au moins 5 ans pour bénéficier des avantages fiscaux. Les titres sont donc négociables après ce délai. En tout état de cause, à la fin de la dixième année de détention, les investisseurs devront céder leurs titres à Made in PM sur la base d'une évaluation faite par un expert indépendant. Les performances passées des productions de séries TV nous permettent d'envisager une rentabilité de 40% au bout des 5 années de détention obligatoire. En intégrant l'avantage fiscal, cela donne un TRI annuel de 7,19% nets dans le dispositif IR et de 16,68% dans le dispositif ISF.

Pour sécuriser au mieux ses investissements, chaque PME a négocié un couloir prioritaire qui lui garantit un accès aux recettes une fois les films amortis.

Quels frais faut-il envisager ?

Il n’y a ni frais d’entrée, ni frais de sortie pour le client. Les frais de fonctionnement de Vistale Finance dépendront de l'horizon de gestion et du montant de l'augmentation de capital. Par exemple pour un horizon de gestion à dix ans et une augmentation de capital de 2,5 millions d’euros, hypothèses maximales, les frais annuels ne dépasseront pas 2,2% des investissements. Ces frais seront toutefois neutres pour l’investisseur puisqu’ils seront imputés sur la production. Dans l’hypothèse d’une levée de fonds de 2,5 millions d’euros, la production obtiendra seulement 2 millions d’euros mais remboursera bien 2,5 millions d’euros.

Le financement participatif est un thème à la mode, notamment dans la production audiovisuelle. Quel regard portez-vous sur ce phénomène ?

Nous sommes très favorables aux dispositifs permettant aux particuliers d'investir directement dans l'audiovisuel. Le crowdfunding s'inscrit bien dans cette logique ! Il s'agit via le web de recueillir auprès d'un grand nombre d'internautes, un montant minimum pour démarrer la production d'un film. Mais cela reste marginal (10% du budget final) et ne va pas révolutionner le financement du cinéma.

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Nathalie Trasleglise

Le parcours de Nathalie Trasleglise

Directrice générale, Vistale Finance

Avant de prendre en 2013 la direction de Vistale Finance, Nathalie Trasleglise a travaillé 10 ans dans l’industrie et 15 ans dans l'univers de la finance et de la gestion de patrimoine (UAP, Axa, Allianz...)

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