"Notre produit structuré n'est pas un produit casino"

"Notre produit structuré n'est pas un produit casino"

Thierry Guérillot, responsable du développement OPCVM de l'UFF

"Notre produit structuré n'est pas un produit casino"
Crédit photo © uff

Alors que certains produits structurés commercialisés par le passé ont été à l'origine de litiges avec les clients, l'UFF vient de lancer à son tour un produit de placement permettant de jouer la hausse des actions tout en offrant une garantie sur le capital. Thierry Guérillot, responsable du développement OPCVM de l'UFF, explique à L'Argent & Vous les spécificités de cette offre.

Vous lancez un produit structuré UFF Cac Sérénité Oct. 2021 au moment où les procès engagés sur des produits similaires, comme Jet 3 et Doubl'O, ont fait les gros titres. N'est-ce pas un risque pour votre établissement ?

T.G. : Nous investissons ce segment avec une très grande prudence. Il s'agit seulement de notre second produit structuré de ce type depuis 1968. Ce produit avec la garantie qu'il offre répond aujourd'hui à une demande dans la mesure où les investisseurs particuliers sont encore frileux vis-à-vis des actions, même si beaucoup d'éléments laissent penser que la sortie du tunnel est proche.

Nous avons en tout cas voulu un produit simple, pas un " produit casino " complexe avec peu de visibilité comme on a en vus par le passé. Les critères de performance de UFF Cac Sérénité Oct. 2021 ne dépendent pas d'un panier d'actions ou de conditions difficiles à appréhender.

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Quelles sont justement les spécificités de ce produit ?

T.G. : Le montant restitué au bout de 8 ans et demi (le 29 octobre 2021) ne dépendra que de l'indice Cac 40. Nous calculerons une moyenne de performance sur les trois dernières années de vie du produit (via 36 arrêtés). Si cette moyenne est positive, l'investisseur percevra outre son capital, 80% de celle-ci. Nous avons opté pour ce système de moyenne plutôt que pour un arrêté à une date unique, afin d'éviter le risque de perte en cas de retournement brutal en fin de course des marchés. Si la performance est négative, le souscripteur récupérera simplement son capital de départ, hors frais et fiscalité, à condition bien sûr de ne pas sortir avant l'échéance.

C'est en particulier le montant des frais qu'ont contesté des clients dans des cas précédents. Quels sont les frais sur votre produit ?

T.G. : C'est là l'autre originalité d'UFF Cac Sérénité Oct. 2021. Il ne s'agit pas d'un fonds commun soumis à des frais de gestion. Ce produit est émis sous forme d'une obligation qui ne supporte donc pas de frais de gestion. Seuls seront dus les frais du contrat destiné à accueillir les obligations, comme une assurance-vie par exemple puisque la durée du produit permet de bénéficier des avantages fiscaux de l'assurance-vie.

Chaque obligation aura un nominal de 100 euros. Il sera possible de sortir avant l'échéance mais la garantie sera alors perdue et la sortie se fera aux conditions de marché. L'obligation bénéficiera au cours de sa vie d'une valorisation hebdomadaire, chaque vendredi.

Les litiges passés ou en cours dans d'autres établissements imposent-ils aujourd'hui plus de prudence en matière de promotion du produit ?

T.G : Nous visons avant tout à minimiser les risques d'incompréhension par le client. Nous essayons via notre réseau d'apporter le maximum d'informations sur la notion de portage jusqu'à l'échéance. Nous nous appuyons pour cela sur la forte expérience que nous avons en matière de portage sur des fonds obligataires à échéance.

Nous avons également fait un effort important sur la formation des conseillers et d'une manière générale notre taux de litige est faible. Encore une fois, UFF Cac Sérénité Oct. 2021n'est pas un produit " casino ". Nous l'avons conçu pour qu'il soit simple et lisible.

La souscription est ouverte jusqu'au 27 mars mais pourra être bouclée par anticipation si le montant visé est atteint prématurément. Quel est votre objectif ?

T.G. : Nous ne donnons pas de chiffre précis en la matière. Mais pour fournir un ordre de grandeur, nous tablons sur quelques dizaines de millions d'euros.

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