La transmission n’est pas le seul intérêt de l’assurance-vie

La transmission n’est pas le seul intérêt de l’assurance-vie

Si la fiscalité allégée sur les successions est souvent mise en avant, l’assurance-vie est aussi très intéressante pour placer son argent avec une faible taxation à la sortie

La transmission n’est pas le seul intérêt de l’assurance-vie
Crédit photo © Creative Commons / Ken Teegardin

Transmettre. Tel est souvent l’objectif des souscripteurs d’assurance-vie. Il est vrai qu’en restant hors succession, l’assurance-vie présente des avantages indéniables sur ce plan. Pour les contrats récents, chaque bénéficiaire peut profiter d’un abattement de 152.500 euros, si les versements ont été faits avant les 70 ans de l’assuré.

Mais là n’est pas le seul atout de cette enveloppe. L’assurance-vie est aussi très intéressante pour une utilisation personnelle. En clair, si l’objectif est de faire fructifier une somme dans l’attente d’une utilisation future,  l’assurance-vie est souvent plus pertinente que l’investissement en direct.

Un double effet

Ceci tient à deux avantages qui se cumulent : le niveau de la pression fiscale et le mode d’imposition. Concernant les taux appliqués, nombre d’épargnants ont en tête la limite de 8 ans. Passé ce délai (âge du contrat), les gains ne sont en effet imposés qu’à 7,5%. De surcroît, le souscripteur bénéficie d’un abattement annuel de 4.600 euros (9.200 euros pour un couple). Ainsi, les produits sont peu ou pas imposés.

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Lorsqu’ils sont taxés, les gains bénéficient par ailleurs d’un mode de taxation favorable. Contrairement à de nombreux produits (comme les livrets bancaires), l’assurance-vie n’est pas imposée année par année, mais uniquement à la sortie.

Ceci a une conséquence importante. Alors que sur un support classique, l’épargnant ne peut réinvestir qu’un gain net d’impôt (sauf à payer l’impôt avec ses autres revenus), l’assurance-vie lui permet de réinvestir des gains avant impôt. D’où une capitalisation plus efficace.

Exemple

Prenons le cas d’une personne ayant 100.000 euros à placer pendant 10 ans. Elle a le choix entre une assurance-vie en euros et un support servant des intérêts annuels, chacun offrant 2% bruts.

Avec l’assurance-vie en euros, l’épargnant ne paiera que les prélèvements à 15,5% chaque année. Son intérêt net sera donc de 1,69% et il disposera de 118.245 euros au bout de 10 ans (sans frais). En cas de retrait, il devra payer 7,5% d’impôt sur ses gains (18.245 euros) et profitera de 4.600 euros d’abattement. Il obtiendra alors 117.222 euros nets.

Avec un support classique, il paiera chaque année les prélèvements et l’impôt sur ses gains. S’il est par exemple dans la tranche à 30%, il sera taxé à hauteur de 43,97% (en intégrant la CSG déductible). Son gain net annuel sera alors limité à 1,12% et il ne disposera que de 111.782 euros au bout de 10 ans, soit un manque à gagner de 5.440 euros (plus de 5% de sa mise de départ).

L’écart provient bien entendu de la fiscalité plus avantageuse de l’assurance-vie (avec les abattements), mais aussi dans une moindre mesure de la taxation à la sortie, qui permet de capitaliser une part plus importante d’intérêts.

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