Outre la hausse des niveaux de cotisation, le gouvernement a annoncé un allongement de la durée de cotisation. Elle passera à 43 ans en 2035. Explications en chiffres...
Si la hausse des taux de cotisations va être à court terme un pilier essentiel de la réforme des retraites, l’allongement de la durée de cotisation apportera pour sa part une contribution non négligeable à plus longue échéance.
De fait, cette mesure ne jouera qu’après 2020. De fait, comme l’a indiqué le gouvernement hier, la réforme ne modifie pas le calendrier de la hausse dans l’immédiat. Autrement dit, un assuré né en 1958 et atteignant 62 ans en 2020 devra cotiser 41 ans et 3 trimestres.
A partir de 2020, le système va en revanche se durcir à raison d’un trimestre supplémentaire tous les 3 ans. Ainsi, les actifs nés en 1961 passeront à 42 ans de durée de cotisation.
Source : dossier de presse de Matignon | ||
Assurés nés en | Atteignant l'âge de 62 ans en | Durée de cotisation |
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1958 | 2020 | 41 ans et 3 trimestres |
1961 | 2023 | 42 ans |
1964 | 2026 | 42 ans et 1 trimestre |
1967 | 2029 | 42 ans et 2 trimestres |
1970 | 2032 | 42 ans et 3 trimestres |
A partir de 1973 | 2035 | 43 ans |
Le plus lourd tribut sera donc payé par la génération 1973 et les suivantes puisqu’elles atteindront le maximum prévu par la réforme, soit 43 ans de durée de cotisation.
Le gouvernement justifie cette décision par l’allongement de l’espérance de vie. Actuellement, un homme de 60 ans a une espérance de vie de 22,2 ans (27 ans pour une femme). En 2040, cette espérance de vie devrait augmenter d’environ 3 ans. L’effort demandé semble donc mesuré. Mais il faut aussi noter que pour les jeunes générations, l’entrée dans la vie active est souvent plus tardive qu’auparavant du fait d’études plus longues.
Le gouvernement espère en tout cas retirer 5,6 milliards d’euros de cette mesure en 2040, soit le tiers du déficit à combler (hors complémentaires).