Quels rendements attendent les épargnants français pour leurs placements ?

Quels rendements attendent les épargnants français pour leurs placements ?
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Les investisseurs particuliers sont prêts à prendre plus de risque qu'avant pour leur épargne, à la condition que celle-ci leur rapporte aussi davantage.

Quels rendements attendent les épargnants français pour leurs placements ?
Crédit photo © Reuters

La trajectoire spectaculaire des marchés actions depuis le début de la crise sanitaire et les incertitudes économiques semblent avoir modifié le rapport des Français à leur épargne.

Publié cette semaine, le Baromètre annuel de l'épargne de l'AMF ne relève pas de grand changement en particulier dans les critères de choix de leurs placements : rendement, niveau de risque, et liquidité restent les trois principaux piliers de leurs choix d'investissement.

L'étude note en revanche une évolution de leur appétence au risque : par rapport à 2020, les Français se déclarent plus nombreux à accepter ce risque si la rémunération d’un placement promet d’être meilleure (+5 points, 39% des interrogés), et moins nombreux à l’écarter complètement (43%).

Des réfractaires au risque moins nombreux depuis la crise

Entre 2017 et 2019, la part des "réfractaires" au risque financier était majoritaire par rapport à celle prête à accepter une dose de risque dans leurs portefeuilles. En 2020, celle-ci avait baissé de quatre points, à 50%. Et cette année, la tendance s’est encore accentuée, pour tomber à 43%.

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Pour autant, près de la moitié des épargnants se déclarent toujours contre l'idée de prendre le moindre risque pour une rémunération "faible".

Rémunération "satisfaisante" : des exigences élevées

A leurs yeux, une rémunération "satisfaisante" pour un placement sans risque se situe en moyenne à 2,9% - soit bien au-delà de celles servies par les livrets d’épargne défiscalisés du type Livret A (0,5%), mais aussi supérieure à la moyenne des fonds euros en 2020, le rendement de ces véhicules obligataires n’ayant pas dépassé 1,3% en 2020, et ne devrait pas s’améliorer en 2021.

Pour une épargne investie sur les marchés financiers, les attentes en matière de rendement sont aussi élevées : cette rémunération "satisfaisante" se situe en moyenne à 5,9% de rendement annuel, un niveau un peu moins « décorrélé » de la réalité si l’on s’appuie par exemple sur les performances de certains marchés actions de ces dernières années, comme le CAC 40 qui, sur la période 2015-2020, sert un rendement proche des 9% en annualisé.

Cette rémunération « attendue » reste tout de même bien supérieure à celle de beaucoup d’autres placements, comme les SCPI (4,18% en 2020, environ 4,3% en 2021), ou les fonds internationaux diversifiés aux profils d’investissement « audacieux » (+4,4% en 2020) comme « équilibrés » (+2,8%).

Un intérêt croissant pour les marchés actions

L’appétence grandissante moyenne des Français pour le risque s’accompagne d’un appétit aiguisé pour les marchés actions, montre aussi le Baromètre de l’AMF : un quart se déclarent cette année prêts à souscrire à ces placements dans les douze prochains mois (+4 points), et 17% à plus long terme. En somme, 35% auraient l’intention d’investir dans l’univers des marchés cotés à plus ou moins long terme, contre 28% en 2019.

Cette appétence croissante, très marquée chez les jeunes, et l’arrivée de nouveaux investisseurs, deux tendances constatées par l’AMF, sont confirmées par les résultats du baromètre 2021 : la proportion de Français ayant l’intention de placer en action à plus ou moins long terme s’élève à 49% chez les moins de 35 ans, et même à 58% chez les moins de 25 ans.

Par ailleurs, 14 % des personnes détenant des actions déclarent en avoir acheté pour la première fois depuis un an. « Cette proportion grimpe à 23 % chez les femmes et 29 % chez les 18-24 ans », souligne l’institution.

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