Le cabinet Asterès a mené une étude comparative pour le compte de Meilleurtaux. Il en ressort que l’immobilier a surclassé les actions depuis 2003. Mais la tendance pourrait changer...
Comparer les différents supports de placement de manière rigoureuse... Le travail a de quoi rebuter de nombreux épargnants du fait de la multitude de paramètres à intégrer. Mais ils trouveront certainement des éléments de réponse intéressants dans l’étude que vient de mener Asterès pour le courtier Meilleurtaux.com.
Le cabinet d’analyse économique a ainsi cherché à déterminer le rendement de divers types de placements sur une période de 10 ans : immobilier, bourse, or, Livret A, obligations, assurance-vie, Sicav monétaires.
Hypothèses de départ
Pour effectuer ce travail, Asterès a simulé des investissements de 50.000 euros réalisés en 2003 pour une durée de 10 ans, c’est-à-dire avec un dénouement en 2013.
Une logique de flux a été adoptée afin de déterminer un taux de rendement interne. Dans l’immobilier, les flux comportent des dépenses (apport, remboursements de crédit) et des recettes (loyers encaissés et prix de revente in fine). Pour les autres supports la même logique a été adoptée avec d’un côté l’investissement et de l’autre les revenus (intérêts, dividendes) ainsi que le retrait final.
Par principe, les revenus n’ont pas été considérés comme réinvestis au fil du temps.
Résultats
Pour un investissement effectué en 2003, l’étude conclut à une nette avance de l’immobilier avec un rendement de 21%. L’or arrive en deuxième position avec 16% suivi des actions (7,8%). Les autres supports restent sous la barre des 5%.
Comme le précise Asterès, la performance de l’immobilier tient pour une bonne partie à l’effet de levier procuré par le crédit. Les simulations se basent en effet pour l’immobilier sur un investissement de 50.000 euros accompagné d’un crédit de 150.000 euros.
Néanmoins même en neutralisant l’effet du crédit, le rendement reste soutenu avec un niveau voisin de 15%.
Mise en garde
Le cabinet a mené le même travail pour des investissements de 10 ans réalisés entre 1980 et 2003. Or, par le passé, l’immobilier n’a pas toujours été gagnant. Jusqu’au milieu des années 1990 il a été devancé par les actions et a même ponctuellement du s’incliner face aux obligations (par exemple pour les placements effectués en 1991).
Pour le cabinet cela prouve une chose. Si l’immobilier a profité de performances exceptionnelles depuis le milieu des années 1990, rien ne garantit qu’il continuera à surclasser les autres actifs à l’avenir.
« Dans un scénario où l'immobilier ne s'apprécie pas aussi bien qu'il l'a fait depuis 1995-2000, le rendement de cet investissement sera plus faible et donc plus en ligne avec sa volatilité modérée. Les actions devraient alors repasser en tête, en toute logique », prévient l’étude.
L’immobilier conserve toutefois un atout indéniable : sa volatilité inférieure à celle des actions ou de l’or. Autrement dit, ses rendements sont beaucoup plus stables dans le temps.
