Passer du Livret A au PEL... une idée à ne pas négliger

Passer du Livret A au PEL... une idée à ne pas négliger

Le PEL propose aujourd’hui une rémunération nette supérieure de 0,86% à celle du Livret A. De quoi faire réfléchir même si le PEL n’offre pas la même souplesse de gestion

Passer du Livret A au PEL... une idée à ne pas négliger
Crédit photo © Reuters

Les Français commencent à délaisser leur Livret A. Les deniers chiffres l’ont prouvé. Il faut dire qu’avec 1,25% de rémunération nette, son rendement apparaît désormais bien maigre. A en croire les données du mois de septembre, une partie des fonds sortis du Livret ont alimenté l’assurance-vie.

Mais il existe une autre piste pour qui veut doper un peu son épargne : le PEL. Si son intérêt quant aux prêts pouvant être accordés s’est réduit avec la baisse des taux, beaucoup voient en revanche dans ce support une solution d’épargne aujourd’hui attractive.

2,11% nets garantis

Il affiche en effet un taux de 2,5%, avec une exonération d’impôts pendant 12 ans. Il est certes soumis aux prélèvements sociaux à 15,5%. Mais une fois les prélèvements déduits, il sert encore 2,11% nets, soit 0,86% de plus qu’un Livret A.

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Il s’agit qui plus est d’un plancher car la formule de calcul garantit au PEL un taux brut minimal de 2,5%. Le différentiel de taux devrait donc rester favorable au PEL dans les prochains mois. Il y a en effet peu de chances de voir remonter le taux du Livret A à court terme compte tenu de l’inflation actuelle. En théorie, il pourrait même baisser un peu plus (sauf à ce que le gouvernement décide de le soutenir artificiellement).

Autre avantage du PEL, il dispose d’un plafond plus élevé. L’épargnant peut lui consacrer jusqu’à 61.200 euros alors que la limite pour un Livret A est de 22.950 euros.

Une moindre disponibilité des fonds

Bien entendu, le PEL n’a pas la souplesse d’un Livret A. Il impose des versements d’au moins 540 euros par an et nécessite par conséquent un effort d’épargne de 45 euros par mois en moyenne.

L’autre inconvénient concerne la durée de dépôt. En cas de clôture dans les 2 ans, les intérêts sont en effet recalculés au taux du CEL (0,75%). Le PEL s’adresse donc aux épargnants pouvant bloquer leurs fonds. Notons toutefois qu’il ne s’avère sur ce plan pas plus contraignant qu’une assurance-vie pour laquelle l’avantage fiscal maximal est obtenu après 8 ans.

A l’heure actuelle, le PEL fait donc figure d’alternative intéressante au Livret A, du moins pour les épargnants qui n’ont pas besoin d’une disponibilité immédiate de leurs fonds. Il peut même se montrer compétitif face à l’assurance-vie, qui risque ne pas rapporter plus de 2,6% en moyenne cette année (avant impôts et prélèvements).

Beaucoup ont déjà suivi cette voie. Sur le seul troisième trimestre, le PEL a attiré 2,65 milliards d’euros d’épargne alors que le Livret A a perdu 590 millions d’euros.

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