Les placements qui ont le plus rapporté sur 40, 20, 10 ou 5 ans…

Les placements qui ont le plus rapporté sur 40, 20, 10 ou 5 ans…

A long terme, l'immobilier et les actions continuent de dominer le palmarès des placements les plus rentables, selon une analyse de l'IEIF établie entre 1982 et 2022.

Les placements qui ont le plus rapporté sur 40, 20, 10 ou 5 ans…
Crédit photo © Nicholas Cappello / Unsplash

Réalisée par l’Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF), une étude des performances comparées des placements place en tête des investissements les plus rentables à long terme… la pierre et l’immobilier.

Ce classement, établi à partir de leur taux de rentabilité interne (TRI), couvre une période de quarante années, entre 1982 et 2022. La performance des différents placements varie selon leur horizon d’investissement.

Les actions en tête sur une période de 40 ans

Sur 40 ans (1982), et avec une inflation moyenne de 2,1% par an, les actions prennent la tête avec 15,1% de rendement annualisé en moyenne, contre 11,8% pour les foncières, 10,8% pour les logements parisiens, 9,4% pour les OPCI, 8,3% pour les SCPI. Sur cette période, l’assurance vie se place 6e avec 6,6% de rendement. Viennent ensuite les obligations (4,5%), le Livret A (3,8%) et l’or (3,2%).

Sur 30 ans (1992-2022), les foncières et le logement devancent les actions avec des TRI respectifs de 10%, 9,3% et 8,8%. Les OPCI et l'or se placent juste derrière avec des rendements de 6,1% et 6%. L'assurance vie suit avec 4,5% et les SCPI avec 4,3%. Viennent ensuite les bureaux (4,1%), les obligations (2,7%), le Livret A (2,5%) puis les placements monétaires (1,9%).

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L'immobilier commercial au top dans les années 2000

Sur une période de 20 ans (2002-2022), ce sont les commerces qui tirent leur épingle du jeu, en tête à 17,3% de rendement annualisé, les années 2005, 2006 et 2007 ayant été exceptionnelles pour ces actifs avec plus de 16 points de rendement pour ces trois exercices d’affilée, rapporte l’IEIF. Les foncières (à 11%), majoritairement exposées au commerce, en ont également bénéficié. Les autres actifs immobiliers directs se positionnent ensuite : les locaux Industriels (10,1 %) puis les bureaux (9,9 %) et le logement (9,6 %).

Crise financière de 2008 : la revanche de l'or

Entre 2007 et 2022 – soit sur quinze ans, l’or prend la tête du classement avec 7,4% de rendement annualisé, devant l’immobilier direct qui se distingue sur toutes ses typologies, en particulier les commerces (7,2%) et l’industrie (6,1%). Les SCPI font jeu égal avec le logement et les bureaux (5,7 %).

Conséquence de la crise financière de 2007-2008, les actions ne se placent qu’en 8e position, à 4%, devant les OPCI (3,7%), qui ont également souffert du krach de 2008 en raison de leur poche financière. L’assurance vie est à 2,4%, et le livret A à 1,4% - à jeu égal avec l’inflation annualisée sur cette période, tandis que les obligations (0,9%) et les placements monétaires (0,4%) restent au plancher en lien avec la baisse des taux d’intérêt directeurs des banques centrales initiée à partir du second semestre 2007.

Sur dix ans, les actions au sommet sur fond de forte volatilité

Enfin, à plus court terme, sur dix ans (2012-2022), les actions présentent les niveaux de performances les plus élevées, « au prix d’une volatilité bien supérieure aux autres actifs », note l’IEIF, alors que la crise sanitaire de 2020, puis l’inflation et la guerre en Ukraine, en 2022, ont particulièrement fait tanguer les marchés ces deux dernières années.

Sur cinq ans, l'obligataire et les foncières décrochent

Sur cinq ans (2017-2022), ce sont l'or (8,1%), le logement (France, 7,9%) et la logistique (18,6%) qui passent ainsi devant les actions (5,9%), les logements parisiens (4,2%), les SCPI (3,8%). L'assurance vie enregistre un rendement annualisé limité à 1,6%, et le Livret A à 0,9%, sous l'inflation à 2,1%.

Seuls cas de performances négatives toutes périodes confondues, les placements monétaires (-0,3%), les obligations (-5,2%) et les foncières (-9,2%) flanchent en territoire négatif.

2022, "année charnière"

Ces crises successives ne sont pas non plus sans conséquence sur l’immobilier : Stéphanie Galiègue, directrice générale déléguée de l’IEIF souligne en ce sens que « les résultats de l’édition 2023 confirment une dichotomie forte entre les classes d’actifs immobiliers : celles dont les performances ont été très robustes jusqu’en 2022 à l’image de l’industriel, (en particulier la logistique) et du logement (faible volatilité) et celles dont le modèle a été sensiblement fragilisé par la crise sanitaire : bureaux, commerces. »

« 2022 marque une année charnière, car les conditions économiques et monétaires ont radicalement changé : inflation élevée durable, croissance économique atone, hausse des taux d’intérêt », relève-t-elle. Entre la remontée des obligations, des livrets plus rémunérateurs, la volatilité toujours forte des actions et des tensions palpables sur le marché immobilier, il fait peu de doutes que le classement de ces actifs évolue substantiellement à court terme.

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