Depuis trois ans, 41% des sommes épargnées ont été mises de côté au cours de ces deux mois. En revanche, la fin d’année est plus propice aux retraits
Avec 3,6 milliards d’euros collectés en janvier, le Livret A, le LDD et l’assurance-vie ont bien débuté l’année. Néanmoins ceci n’a rien d’exceptionnel. En janvier 2013, ces supports avaient déjà enregistré une collecte soutenue et même bien plus élevée que celle de cette année (14,5 milliards d’euros).
Les français aurait-ils donc tendance à mettre de l’argent de côté en janvier ? L’étude de la collecte du Livret A, du LDD et de l’assurance-vie au cours des trois dernières années tend à le prouver. Certes en janvier 2013, le dernier relèvement du plafond du Livret A (à 22.950 euros) a joué un rôle important. Ceci étant, janvier apparaît bien comme un mois d’épargne si on regarde le cumul des dernières années.
Janvier capte 27% de l’épargne annuelle
De 2011 à 2013, les Français mis de côté 98,9 milliards d’euros sur le Livret A, le LDD et l’assurance-vie (nets de retraits). Or, à lui seul, le mois de janvier a représenté 27,3% de cette collecte totale, soit 27 milliards d’euros (20,2 milliards sur les livrets et 6,8 milliards sur l’assurance-vie).
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Cela peut s’expliquer aisément. En fin d’année, beaucoup de salariés perçoivent un treizième mois, voire des primes. Les fêtes de fin d’année passées, ils sont de surcroît plus à même de serrer leur budget.
Un second pic en avril
Cette tendance à l’épargne se poursuit en février et mars de manière plus mesurée, et apparaît surtout plus marquée en avril. Le mois compte en effet pour 13,8% des sommes épargnées au cours des trois dernières années (13,65 milliards d’euros). Il est vrai que c’est généralement à cette période que sont versés les intéressements.
Janvier et avril se positionnent donc comme les deux gros mois d’épargne en France avec en moyenne plus de 41% des sommes mises de côté depuis trois ans.
Des bas de laine moins remplis en fin d’année
Pour le reste, les mois d’été semblent moins propices à l’épargne (excepté juillet). Quant au dernier quadrimestre, il peut même être synonyme de décollecte. Le mois d’octobre 2012 a beau avoir été artificiellement soutenu par le premier relèvement du plafond du Livret A (avec des transferts à la clé), les ménages ont plutôt tendance en fin d’année à épargner de manière modérée, voire à retirer des fonds (notamment en septembre)
Si l’on met de côté les 21,3 milliards d’euros placés sur les Livrets A et LLD en octobre 2012, on constate d’ailleurs que de 2011 à 2013 les mois de septembre, octobre, novembre et décembre ont représenté à eux quatre moins de 1% des flux d’épargne à destination des trois grands supports (750 millions d’euros). Un phénomène qui peut aisément s’expliquer par le coût de la rentrée, les échéances fiscales de l’automne et la préparation des fêtes de fin d’année.
