L'épargne des Français reste performante

L'épargne des Français reste performante
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Selon le nouvel indice IODS, elle s'est appréciée de 3,9% par an depuis 1996, contre une inflation moyenne de 1,6%...

L'épargne des Français reste performante
Crédit photo © Reuters

L'épargne des Français est-elle bien gérée ? C'est notamment pour répondre à cette question que vient d'être présenté un nouvel indice... Promu par la plate-forme de bases de données IODS, il a pour vocation de mesurer la performance de l'épargne française. Excluant l'immobilier, il ne s'intéresse qu'aux actifs financiers : épargne bancaire, titres, assurance-vie et produits de retraite.

Les premiers résultats de l'IODS Patrimonial semblent en tout cas de nature à rassurer car de 1996 à 2012, il affiche une hausse annuelle moyenne de 3,9%. Soit bien mieux que l'inflation constatée sur la même période (+1,6% par an). Si l'on regarde les chiffres uniquement depuis 2000, la hausse est plus mesurée, avec +2,6% par an, mais elle demeure au-dessus de l'inflation (+1,8%). Comme on le voit, la progression n'est donc pas linéaire. L'épargne des Français s'est par exemple dépréciée de 8% sur 2007-2008 avant de repartir de l'avant. Elle a regagné 18% depuis ce creux.

Les explications sur les raisons de la performance sont d'ailleurs particulièrement intéressantes. Pointant des effets de marchés "très instables par nature", l'étude souligne que depuis 1996, "les revenus de l'épargne ont été 3,5 fois supérieurs à la somme des plus et moins-values". En d'autres termes, ce ne sont pas tant les hausses de marchés que les dividendes et les intérêts qui ont soutenu la performance de l'épargne. IODS précise à ce titre que les seuls dividendes ont été multipliés par 2,6.

D'une manière générale, l'épargne s'avère ainsi de moins en moins sensible aux évolutions de la Bourse. Cela tient à plusieurs facteurs. La détention en direct d'obligations et d'actions cotées est devenue symbolique (2% et 4%). Le poids des OPCVM est passé de 15% à 7% depuis 1996. Enfin, si la part de l'assurance-vie a progressé de 21% à 40% en un peu plus de 15 ans, les épargnants se détournent depuis 4 ans des supports en unités de compte.

Nombre d'épargnants devraient être confortés dans leurs choix par cette étude. Ceci étant, ils doivent intégrer un élément d'importance : les performances décrites ne tiennent pas compte de l'impact de la fiscalité.

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