Dix fonds moins chargés en frais pour investir dans le non coté

Dix fonds moins chargés en frais pour investir dans le non coté
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La plateforme de conseil en investissement AlphaCap a établi un classement des dix meilleurs FCPR parmi la trentaine de fonds aujourd'hui accessibles au grand public. Les critères de sélection accordent une large place au niveau de leurs frais.

Dix fonds moins chargés en frais pour investir dans le non coté
Crédit photo © Alphacap

Spécialiste de l'investissement en private equity, la plateforme AlphaCap a établi un classement des dix meilleurs fonds communs de placement à risque (FCPR) accessibles aux particuliers.

Les FCPR sont des fonds d'investissements risqués, réservés à un public averti et en général professionnel. Une trentaine de ces produits actuellement sur le marché sont néanmoins proposés au grand public, de façon directe (nominatif pur) ou indirecte, via un compte titres, un PEA-PME ou un contrat d'assurance vie.

Risque, encours et frais

Le top 10 d'AlphaCap a été réalisé sur un ensemble de critères liés au risque, à l’encours de la société de gestion et surtout à leurs frais, dont le millefeuille peut très fortement peser sur la performance des investissements.

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Les investissements dans le private equity supportent en effet tout un ensemble de frais dont l'addition peut amener à reconsidérer fortement la performance absolue de ces placements. Sans compter que l'information donnée sur ces prélèvements, réguliers ou occasionnels, n'est pas uniformisée, et qu'elle reste souvent difficile à trouver.

Quatre types de frais sont supportés pour ces placements : les frais de gestion récurrents (prélevés annuellement par la société de gestion), ceux de constitution (incluant les droits d'enregistrement, les honoraires des intermédiaires et des formalités légales), les frais de gestion non récurrents (liés à l'acquisition, au suivi et à la cession des participations, qui interviennent au cours du cycle de vie du fonds), et les frais de gestion dits "indirects" (des frais d'investissement éventuels dans d'autres organismes de placements collectifs, pour les fonds de fonds).

C'est en étudiant principalement le niveau de ces différents frais que s'est appuyé AlphaCap pour réaliser son "top 10". Le palmarès met en lumière des fonds aux objectifs, champs d’investissements et stratégies très hétérogènes dans l’univers du non coté. On y retrouve par exemple :

  • Apax Private Equity Opportunities, spécialisé dans des opérations de capital-transmission (LBO) de PME européennes, et qui a principalement investi dans le secteur des technologies logicielles depuis sa création en 2020 ;
  • Oddo BHF Debt & Equity Opportunities, un fonds de fonds spécialisé dans la dette privée de PME et ETI multisectoriel ;
  • Idinvest Entrepreneurs Clubs d’Eurazeo, investissant dans des entreprises françaises et européennes en forte croissance ;
  • Mais aussi des fonds spécialisés dans l’immobilier comme Society 2021 d’Anaxago, positionné sur des actifs en France dédiées aux tendances fortes du marché (bâtiment durable, tertiaire, immobilier géré, nouveaux usages) et Novaxia Immo Club 6 ciblant des opérations de revalorisation (réhabilitation de bureaux, transformation d’actifs tertiaires en logements…) ;

Les FCPR sélectionnés sont tous proposés depuis un contrat d’assurance vie, un compte-titre et/ou un PEA – avec des tickets d’entrée relativement accessibles dans un univers d’investissement où le minimum de placement atteint facilement 10.000€.

Choisir de passer par l’intermédiaire d’un compte-titre/PEA ou de l’assurance vie présente un argument de poids : celui de transférer une grande partie du risque d’illiquidité au distributeur, et de pouvoir sortir son investissement quand on le souhaite, contrairement à une entrée au nominatif pur, qui impose un blocage des rachats de cinq à dix ans, en général jusqu’à la liquidation du fonds.

Des objectifs de rendement pas toujours communiqués

Sur le "papier", la majorité des FCPR présentant des objectifs de rendement annuel (brut ou net de frais, attention, cela dépend des sociétés de gestion) ciblent une fourchette de 5 à 7% annuel sur un horizon de 15 ans pour les scénarios "pessimistes". Mais ni ces objectifs, ni le capital des investissements ne sont évidemment garantis et « tous les FCPR ne communiquent pas sur leurs objectifs de rendement, c’est pourquoi nous n’avons pas intégré de critère de performance dans cette sélection », explique Souleymane-Jean Galadima, cofondateur d'AlphaCap.

Le non coté doit cependant être considéré comme un investissement risqué, et illiquide. Il ne doit représenter qu’une part minoritaire de son patrimoine dans un objectif de diversification – pour un effet de levier de rendement général sur l’ensemble de son portefeuille.

Attention a la fiscalité de l'assurance vie

Acquis en nominatif, dans le cadre d'un compte titres ou d'un PEA-PME, les FCPR disposent d'une fiscalité relativement attractive : les plus-values sont exonérées d'impôt (mais pas de prélèvements sociaux) à la condition de conserver les fonds pendant au moins cinq ans. En cas de décès, d'invalidité, de départ en retraite ou de licenciement, les épargnants peuvent toutefois liquider leur fonds avant cinq ans et bénéficier de cette fiscalité.

Attention toutefois, dans le cadre d'un contrat d'assurance vie, cet avantage fiscal n'est pas valable.

« En cas de sortie, les intérêts d'un FCPR rachetés sur le contrat d'assurance vie seront soumis au prélèvement forfaitaire unique (PFU) ou au barème de l'impôt sur le revenu et aux prélèvements sociaux, avec un abattement de 4.600€ pour les célibataires et de 9.200€ pour les couples sur les intérêts rachetés pour les contrats de plus de 8 ans », prévient Benoît Berchebru, directeur de l'ingénierie patrimoniale chez Nortia.

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