En règle générale, les contrats fermés à la commercialisation offrent des performances inférieures. A l’échelle du marché, l’écart est de 0,27 point. Détails…
Les assurés sur la vie le savent, le rendement moyen du marché des fonds en euros n’est qu’indicatif. Les performances peuvent varier fortement d’un établissement à l’autre.
Il faut aussi rappeler que les taux annoncés par les assureurs eux-mêmes méritent souvent d’être regardés de plus près. Parfois, il s’agit d’un taux moyen à l’échelle de la compagnie, qui masque des écarts selon le type de clientèle. Parfois, les assureurs se contentent également d’annoncer les rendements des contrats ouverts, c’est-à-dire des contrats encore commercialisés. Mais cela ne correspond pas nécessairement à ce que touchent tous les assurés.
Favoriser les contrats encore commercialisés
Les assureurs ayant besoin d’assurer la promotion des contrats offerts à la commercialisation, ils sont logiquement tentés d’améliorer la rémunération des fonds en euros proposés sur ces contrats. A l’inverse, pourquoi servir des taux élevés sur des contrats fermés à la commercialisation, qui ne peuvent plus permettre de recruter des clients ?
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Cette dichotomie ressort clairement de l’analyse annuelle du marché effectuée par Facts & Figures. L’an passé, les détenteurs de contrats ouverts ont gagné en moyenne 1,93% avec leurs fonds en euros. Côté contrats fermés, la performance n’a été que de 1,66%.
Toutes les catégories d’intermédiaires effectuent de surcroît la distinction. Dans les mutuelles et chez les bancassureurs, l’écart de rendement dépasse 0,30 point. Pour les CGPI, il s’élève à 0,14 point. Quant aux assureurs traditionnels, s’ils marquent moins la différence, ils privilégient tout de même les contrats ouverts avec un rendement moyen de 2,37%, contre 2,28% pour les contrats fermés.