Une bonne partie de l’épargne "Covid" continue à se déverser sur les livrets

Une bonne partie de l’épargne "Covid" continue à se déverser sur les livrets

A fin février 2021, l’encours du Livret A atteignait un nouveau record de 335,7 milliards d’euros.

Une bonne partie de l’épargne "Covid" continue à se déverser sur les livrets
Crédit photo © Reuters

Les Français ont encore copieusement abondé leur Livret A le mois dernier : la collecte de février a atteint 2,86 milliards d’euros selon les chiffres de la Caisse des Dépôts et Consignation. En ajoutant les 6,32 milliards d’euros du mois de janvier, on est déjà à 9,2 milliards d’euros en deux mois. L’épargne garnit aussi le Livret de développement durable et solidaire (LDDS) : 0,91 milliard en février et 1,78 milliard en deux mois.

Restrictions sanitaires

Au total, la collecte des deux livrets représente déjà près de 11 milliards d’euros à comparer à un peu plus de 6 milliards sur les deux premiers mois de 2020 qui n’avaient pas encore été perturbés par la crise sanitaire. Car depuis, les dépenses restent très contraintes avec des voyages limités, des bars et restaurants le plus souvent fermés ou des activités culturelles à l’arrêt. Surtout, les français qui peuvent épargner continuent le plus souvent à privilégier sécurité et liquidité et ainsi à déverser en grande partie ce surplus sur leurs comptes courants ou sur des livrets.

Nouveaux records

A fin février 2021, l’encours du Livret A atteignait donc un nouveau record de 335,7 milliards d’euros. En ajoutant les fonds logés sur le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), on obtient un magot de 459,3 milliards d’euros. L’encours du LDDS, lui aussi rémunéré à 0,5% et non fiscalisé, atteint 123,5 milliards d’euros.

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Tendance de fond

Pour Philippe Crevel, Directeur du Cercle de l’Épargne, une décollecte ne pourra intervenir qu’en cas de levée des restrictions sanitaires à la fin du deuxième trimestre et plus sûrement au second semestre. « Néanmoins, il est peu probable que les Français réduisent rapidement leur épargne Covid. Après les crises en 2000, en 2008 ou en 2012, l’épargne de précaution des ménages n’est pas revenue à son niveau initial. L’épargne liquide crante à un niveau plus élevé, les ménages craignant la survenue d’une nouvelle crise », estime Philippe Crevel. Le Cercle de l’Épargne évoque aussi d’autres facteurs plus structurels comme le vieillissement de la population pour expliquer cette tendance.

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