Toujours supérieure à son niveau d’avant-crise, l’épargne des Français a fléchi au 3e trimestre 2021

Toujours supérieure à son niveau d’avant-crise, l’épargne des Français a fléchi au 3e trimestre 2021
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Les ménages ont moins épargné sur cette période, dans un contexte de reprise de la consommation. Les données partielles de la Banque de France suggèrent une confirmation de cette tendance au 4e trimestre, mais leur taux d'épargne reste stable.

Toujours supérieure à son niveau d’avant-crise, l’épargne des Français a fléchi au 3e trimestre 2021
Crédit photo © Creative Commons / Ken Teegardin

Les données de la Banque de France du 3e trimestre 2021 relatives à l’épargne des ménages confirme un fléchissement du bas de laine des Français au cours de la 2e période de l’année dernière. D’après les dernières statistiques, parues ce vendredi, cette épargne est passée à 66,6 milliards d’euros sur la période juillet-septembre, après 82,6 milliards d’euros au 2e trimestre.

Reprise de la consommation

Une baisse que l’institution rapproche du net rebond de la consommation, consécutif à l’assouplissement des restrictions sanitaires, à +6,3% au T3 après +1,6% au T2. Dans ce contexte, les emprunts bancaires se sont légèrement repliés (24,1 Md€ après 25,2 Md€) mais restent dynamique en regard de cette baisse d’épargne.

Globalement, le flux trimestriel de leurs placements financiers est resté sur la dynamique du 1er trimestre, à 41 milliards d’euros (après 44,4 milliards au T2 et 40,6 milliards au T1).

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Les ménages ont continué de déposer des montants élevés sur leurs comptes courants (numéraire et dépôts à vue : 19,6 milliards après 21,2 milliards en T2) et sur les autres livrets (11,3 milliards après 6,6 milliards au T2), tandis que ceux placés sur les livrets d’épargne réglementée sont un peu moins dynamiques (4,4 milliards contre 6,7 milliards au T2).

Décollecte sur les actions non cotées et les fonds

En revanche, les flux d’actifs sous forme de produits de fonds propres (actions cotées et non cotées, fonds d’actions) sont en baisse (5,9 milliards après 14,4 milliards au T2), les ménages ont cédé des parts de fonds (OPC) non monétaires et des actions non cotées, et ont réduit leurs souscriptions d’assurance-vie en unités de comptes (6,7 milliards contre 10,1 milliards au T2).

En cumul au T3 sur quatre trimestres glissants, les flux de placements sont quasi stables (156,5 milliards après 157,7 milliards) et toujours nettement supérieurs à ceux d’avant pandémie, note la Banque de France.

Un ralentissement de l'épargne au T4 ?

Pour le 4e trimestre, les données partielles confirment ce ralentissement de l’épargne. Les placements en numéraire et dépôts à vue tombent à 6,2 milliards (après 19,6 milliards au T3), à un niveau proche de leur niveau d’avant-crise, et avec une légère décollecte sur les livrets d’épargne réglementée (-0,2 milliard).

En revanche, les flux trimestriels en assurance-vie et épargne retraite en euros et en supports en unités de comptes rebondissent (12,5 milliards contre 9,2 milliards au T3), la période de fin d’année étant particulièrement propices à ces placements pour des raisons d’optimisation fiscale.

Pour autant, le bas de laine des Français reste bien supérieur à son niveau antérieur à l’arrivée de la pandémie de coronavirus. Leur patrimoine financier, à 5922 milliards d’euros au T3 2021, continue de progresser (+51,9 milliards), et leur taux d’épargne reste stable à 20,4% alors que ce taux diminue dans le reste des pays européens.

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