Revalorisation des retraites : la hausse sera moins généreuse pour les complémentaires

Revalorisation des retraites : la hausse sera moins généreuse pour les complémentaires
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Pas de changement de calendrier à prévoir pour la revalorisation des retraites complémentaires des salariés du privé, qui interviendra comme chaque année le 1er novembre. Celle-ci devrait être bien inférieure au niveau de l'inflation...

Revalorisation des retraites : la hausse sera moins généreuse pour les complémentaires
Crédit photo © Reuters

Inscrite dans le projet de loi Pouvoir d’achat, la revalorisation des pensions de retraite de base de 4% offrira dès cet été un peu d’air à quelque 17 millions de Français.

Mais pour ce qui concerne leur complémentaire – qui peut représenter pour certains ménages la part majoritaire de leur pension totale – la revalorisation annuelle ne devrait pas être aussi généreuse.

Moins de 3% de hausse ?

Pour l’Agirc-Arrco, premier régime complémentaire des Français, qui distribue les complémentaires des retraités du privé – cette revalorisation, qui sera négociée entre les partenaires sociaux à partir du début du mois d’octobre pour être actée le 1er novembre, devrait être inférieure à 3%, rapporte ce mardi Le Parisien de sources présentes au dernier bureau de l’organisme, le 14 juin.

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Car si le calcul de la revalorisation des retraites complémentaire s’appuie sur l’inflation, celui-ci ne peut dépasser la hausse du "salaire moyen par tête", actuellement inférieure à 3%, à un niveau donc bien en deçà de celle des prix à la consommation, estimée à 5,5% en moyenne sur l’année 2022.

L’année dernière, la revalorisation des pensions de l’Agirc-Arrco avait déjà été limitée à 1%, inférieure de 0,4 point à l’inflation hors tabac, l’organisme ayant voté la possibilité de moduler l’indexation de plus ou moins 0,5 point pour se donner un peu d’air face à une situation financière mise à mal par la crise du Covid.

Des négociations au plus fort de l'inflation ?

En 2020, le système est en effet sorti de sa trajectoire budgétaire : accusant un déficit de 4,8 milliards d’euros en 2020, en raison du chômage partiel et de la perte d’activité qui ont pesé sur les rentrées des cotisations, le dispositif a en parallèle enregistré une baisse de ses réserves, passées de 65 à 61 milliards d’euros. Côté syndicats, on argue que celles-ci restent confortables.

Dans ce contexte, les négociations entre le patronat et les partenaires sociaux, qui débuteront le 6 octobre, s’annoncent houleuses. D’autant qu’elles interviendront à une période où l’inflation devrait être proche de 7%, selon les prévisions de l’Insee…

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