Réforme ou pas, le PEL restera une bonne solution d'épargne

Réforme ou pas, le PEL restera une bonne solution d'épargne

Bercy a démenti tout projet de réforme du PEL. Ce dernier devrait donc continuer à offrir des conditions intéressantes aux épargnants avec un taux net minimal de 2,11%,supérieur à celui du Livret A

Réforme ou pas, le PEL restera une bonne solution d'épargne
Crédit photo © Reuters

Le PEL va-t-il évoluer ? Le JDD l’affirmait dimanche. Mais ce lundi, Bercy a démenti tout projet de réforme de ce produit bien connu des Français. La prime d’Etat (jusqu’à 1.525 euros) du plan d’épargne logement ne devrait donc pas disparaître. Rappelons qu’elle est versée lorsque l’épargnant souscrit un prêt logement d’au moins 5.000 euros avec un plan de plus de 4 ans.

Certes, avec le niveau actuel des taux immobiliers, la dimension immobilière du PEL est passée au second plan. Inutile en effet de mobiliser son PEL en cas de projet immobilier alors que le marché offre des taux plus bas.

Un rendement net de 2,11%

Il n’empêche que depuis la baisse des taux, nombre de Français ont trouvé un autre intérêt au PEL. Avec une rémunération brute plancher de 2,5%, il propose aujourd’hui des conditions d’épargne particulièrement attractives. Et ceci est d’autant plus vrai qu’il n’est pendant 12 ans soumis qu’aux prélèvements sociaux. Autrement dit, il permet de dégager un rendement net de 2,11%.

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Par rapport à un Livret A à 1,25% net, l’écart est confortable : +0,86%. Autre avantage du PEL, il dispose d’un plafond plus élevé. L’épargnant peut lui consacrer jusqu’à 61.200 euros alors que la limite pour un Livret A est de 22.950 euros.

Une moindre disponibilité des fonds

Bien entendu, le PEL n’a pas la souplesse d’un Livret A. Il impose des versements d’au moins 540 euros par an et nécessite par conséquent un effort d’épargne de 45 euros par mois en moyenne.

L’autre inconvénient concerne la durée de dépôt. En cas de clôture dans les 2 ans, les intérêts sont en effet recalculés au taux du CEL (0,75%). Le PEL s’adresse donc aux épargnants pouvant bloquer leurs fonds. Notons toutefois qu’il ne s’avère sur ce plan pas plus contraignant qu’une assurance-vie pour laquelle l’avantage fiscal maximal est obtenu après 8 ans.

A l’heure actuelle, le PEL fait donc toujours figure d’alternative intéressante au Livret A, du moins pour les épargnants qui n’ont pas besoin d’une disponibilité immédiate de leurs fonds. Il peut même se montrer compétitif face à l’assurance-vie, qui ne devrait pas avoir rapporté plus de 2,6% en moyenne en 2013 (avant impôts et prélèvements). Les Français ont d’ailleurs placé près de 4,4 milliards d’euros sur ce support entre janvier et octobre 2013.

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