Bouygues est l’entreprise où l’actionnariat salarié a le plus de poids avec 21,3% du capital (au 31 décembre 2022), devant Eiffage avec 19,3%.
L’édition 2023 du Panorama de l’actionnariat salarié établie par le spécialiste des produits de retraite et d’épargne salariale Eres montre que la part du capital détenu par les salariés dans les grandes entreprises françaises cotées de l’indice SBF120 est remontée à 2,74% en 2022 contre 2,17% en 2021. Cela représente 2,4 millions de salariés actionnaires du SBF120. Il y a cependant encore beaucoup de chemin à faire pour tendre vers l’objectif affiché par le gouvernement de 10% du capital entre les mains des salariés à l’horizon 2030.
Un montant record en 2022
41 opérations collectives permettant aux salariés d’acquérir des actions de leur société ont été menées l’an dernier par 38 entreprises du SBF120, sous forme d’augmentations de capital réservées aux salariés ou de cessions d’actions. La moyenne historique est de 32 opérations par an. Eres a calculé que le volume de ces opérations atteint un montant record de 3,9 milliards d’euros. Cela correspond à un investissement moyen par salarié souscripteur en hausse à 5.300€.
Bouygues en tête
Bouygues est l’entreprise où l’actionnariat salarié a le plus de poids avec 21,3% du capital (au 31 décembre 2022), devant Eiffage avec 19,3%. Les salariés représentent par contre le premier actionnaire d’Eiffage tandis que la famille Bouygues reste l’actionnaire de référence. Avec près de 10% du capital entre leurs mains, les salariés de Vinci forment également le premier actionnaire du groupe de BTP. C’est le cas aussi chez Saint-Gobain ou la Société Générale avec environ 8% du capital pour les salariés.
Chez CapGemini et Orange, les salariés sont également très bien représentés avec environ 8% du capital. L’Etat français reste quand même assez largement le premier actionnaire d’Orange.
Loi sur le Partage de la Valeur
Concernant la Loi sur le Partage de la Valeur qui prévoit plusieurs mesures en faveur de l’actionnariat salarié, Eres souligne qu’une des mesures vise l’augmentation du plafond global d’attribution d’actions gratuites de 30 à 40% du capital social pour les plans qui bénéficient à des salariés représentants plus de 25% de la masse salariale et plus de 50% de l’effectif salarié. Cela permettrait en outre d’augmenter la part du capital détenue par les salariés.
