Private equity : BPIfrance lance un nouveau fonds grand public

Private equity : BPIfrance lance un nouveau fonds grand public

Ce fonds, accessible dès 1.000 euros, mise sur une stratégie d’investissement plus risquée que les deux précédents.

Private equity : BPIfrance lance un nouveau fonds grand public
Crédit photo © Bpifrance

Jamais deux sans trois. Depuis une dizaine de jours, les Français peuvent acheter des parts du troisième fonds de Bpifrance ouvert au public pour injecter leur épargne dans l’économie réelle. Les deux premiers, lancés successivement en 2021 et en 2022, avaient été bouclés plus tôt que prévu.

« Ils ont connu un grand succès : dans les deux cas, nous avons levé 200 millions d’euros et plus de 10.000 Français ont souscrit à nos produits », a salué Nicolas Dufourcq, le directeur général de Bpifrance, lors d’une conférence de presse.

Cette fois, la Banque publique d’investissement apporte certaines nouveautés par rapport aux premières moutures, à commencer par un ticket d’entrée encore abaissé pour permettre au plus grand nombre d’y accéder.

Dès 1.000 euros

Pour investir dans Bpifrance Entreprises Avenir 1 (BEA 1), il suffit désormais de mobiliser 1.000 euros (5.000 euros pour le premier, BE1, et 3.000 euros pour le deuxième, BE2). « On franchit là une étape importante. On démocratise le private equity », s’est félicité Nicolas Dufourcq.

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Un choix stratégique quand on sait que d’autres fonds grand public ont été lancés sur le marché et notamment celui de 123 Investment managers, PAMS (Private Assets Multi Stratégies), la société de gestion partenaire de la Bpi pour ses deux premiers fonds. Après un nouvel appel d’offre, c’est Tylia invest qui a été choisi pour BEA 1.

Pour doper cette démocratisation, Bpifrance propose d’y souscrire en direct via sa nouvelle plateforme fonds-entreprises.bpifrance.fr.

« Le fonds est bien entendu aussi éligible en assurance vie et au PER en unité de compte. Pour BE1 et BE2, l’UC a représenté 70% de la collecte », a précisé Nicolas Dufourcq. Il est également possible de la placer dans son PEA-PME.

Les sommes bloquées au moins dix ans

Autre grande nouveauté, le sous-jacent de ce FCPR (fonds commun de placement à risque) n’est pas encore constitué.

« Il doit permettre d’investir dans l’avenir : c’est un produit primaire dont le portefeuille est à construire. Il va d’ailleurs y avoir les premiers investissements très prochainement, avec les fonds propres de BPIfrance », précise Adeline Lemaire, directrice exécutive Fonds de fonds BPI France. Pour les deux premiers, les fonds comptaient déjà plus de 1.500 entreprises (de taille intermédiaire, PME et start-ups).

D’une taille cible de 50 millions d’euros, le fonds BEA 1 co-investira aux côtés de Bpifrance à des conditions similaires, dans une douzaine de fonds sélectionnés selon des critères prédéfinis. L’objectif est de l’enrichir de 200 sociétés environ, principalement des PME et des ETI françaises et européennes non cotées.

Conséquence, l’investissement pour le particulier sera plus long : dix ans, prorogeable deux fois un an. Il est aussi plus risqué puisque « le capital devra être déployé et que le portefeuille reste à constituer », prévient la Bpi. Elle cible en revanche un taux de rendement annuel net plus élevé, à 8% (au lieu de 5 à 7% pour les deux premiers).

La fiscalité des FCPR

A la différence des Fonds d’investissement de proximité (FIP) et des Fonds communs de placement dans l’innovation (FCPI), le type de fonds proposé par Bpifrance, le FCPR, n’ouvre pas droit à une réduction d’impôt à l’entrée.

Dans le cas d'un compte-titres ou d'un PEA-PME, les plus-values potentielles sont exonérées d’impôt sur le revenu, soit 12,8%, à condition de respecter la durée de blocage des sommes que l’on y place (il est normalement impossible d’en sortir avant de toute façon). En revanche, vous êtes toujours redevables des prélèvements sociaux à 17,2%.

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