PEA Jeunes : une idée qui est loin de faire l’unanimité

PEA Jeunes : une idée qui est loin de faire l’unanimité

La consultation sur l’intérêt de créer un PEA pour les jeunes a suscité de nombreuses réactions. Les avis sont assez partagés

PEA Jeunes : une idée qui est loin de faire l’unanimité
Crédit photo © Reuters

Faut-il créer un PEA jeunes ? Telle était l’une des questions posées par le gouvernement dans le cadre de la consultation sur le Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises (Pacte).

L’exécutif a en effet émis l’idée d’autoriser l’ouverture d’un PEA au nom d’un enfant. Les sommes (défiscalisées) seraient alors bloquées jusqu’à sa majorité.

Familiariser les jeunes avec l’entreprise

Alors que la consultation a pris fin hier soir, l’heure est au premier bilan. Sur les 634 votants, 362 (soit 57%) ont approuvé ce projet. Sans surprise, nombre d’organismes institutionnels ont réagi positivement. Paris Europlace y voit le moyen « de permettre une meilleure acculturation des jeunes Français à l’économie en même temps qu’un plus grand attachement de tous à nos entreprises ».

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De son côté la Fédération des actionnaires salariés (FAS) souligne la « perspective éducative » de la proposition en souhaitant de surcroît qu’un tel produit puisse être transformé en PEA classique une fois la majorité atteinte.

Des doutes sur l’utilité du produit

Pour autant, le PEA jeunes est loin de faire l’unanimité. 15% des sondés se disent mitigés et 28% opposés à cette idée. Parmi les arguments avancés, plusieurs contributeurs estiment qu’un PEA jeunes ne profiterait qu’aux enfants de foyers financièrement éduqués et/ou aisés, le risque étant même que l’enfant ne serve finalement que de prête-nom aux parents souhaitant obtenir un plafond de défiscalisation plus élevé.

Certains jugent par ailleurs que la gestion des parents risque très souvent d’être passive alors qu’un PEA nécessite un minimum d’implication.

Enfin, une question revient souvent dans les commentaires des opposants au projet : celle de l’adéquation du produit aux besoins de l’enfant.  « Son patrimoine doit impérativement lui permettre de se lancer dans la vie, de sécuriser sa situation future, d'effectuer des études », explique l’un d’entre eux en se demandant s’il serait pertinent de mettre en risque l’avenir financier de l’enfant.

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