Les ménages français continuent à jouer les fourmis

Dans différentes enquêtes d'opinions, les Français ne cessent de dire qu'ils veulent continuer à épargner, quitte à rogner sur des dépenses de consommation... Les derniers chiffres de la Banque de France prouvent que cette volonté se concrétise de mois en mois et que les ménages jouent la carte de la prudence.

Au deuxième trimestre, les flux d'endettement sont en effet restés relativement modestes. A 5,1 milliards d'euros, ils sont en net recul par rapport aux 12,3 milliards d'euros constatés au premier trimestre. En revanche, la Banque de France a décelé une épargne brute en légère augmentation. Elle a atteint 55,5 milliards d'euros au deuxième trimestre, soit 1,7 milliard de plus que sur les trois premiers mois de l'année.

Le logement avant les produits financiers

Les Français demeurent donc dans le duo de tête au niveau européen. Avec un taux d'épargne de 16% du revenu disponible brut (contre 15,6% trois mois plus tôt), ils sont pratiquement au niveau des Allemands et loin devant les Italiens, qui oscillent autour de 12%.

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Si les Français ont épargné, ils ne se sont toutefois pas rués vers les placements financiers. L'essentiel de leur épargne est allé alimenter l'investissement dans le logement, à hauteur de 31,8 milliards d'euros. Les placements financiers n'ont quant à eux récolté "que" 19,2 milliards d'euros (contre 27,7 milliards trois mois auparavant).

68% de produits sans risque

Ces 19,2 milliards ont de surcroît été dirigés avant tout vers des produits sans risque (dépôts, livrets, comptes à terme, assurance-vie en euros...). Ils ont capté 18,9 milliards d'euros de flux, ne laissant que 300 millions d'euros aux actifs risqués.

A la fin du trimestre, les Français disposaient de 3.700 milliards d'euros de placements financiers. Un chiffre en recul de 14 milliards en trois mois, l'effet de la baisse des cours boursiers l'ayant emporté sur celui des flux de placements, comme le souligne le tableau de bord de la Banque de France. Ce phénomène peut d'ailleurs expliquer la prudence des ménages en matière de placements. Aujourd'hui, près de 68% de leur patrimoine financier est constitué d'actifs non risqués.