Les Français doivent investir davantage dans les actions et renforcer leur culture financière, insiste l’AMF

Les Français doivent investir davantage dans les actions et renforcer leur culture financière, insiste l’AMF
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L’Autorité des marchés financiers vient de publier une nouvelle version de son rapport sur l’épargne de long terme en actions. Ce document souligne la nécessité pour les Français de renforcer leur culture financière.

Les Français doivent investir davantage dans les actions et renforcer leur culture financière, insiste l’AMF
Crédit photo © Reuters

Des taux de rémunération bas sur les placements les moins risqués, un financement public de la retraite voué à s’amenuiser, mais aussi des fintechs du courtage qui séduisent de nouveaux profils d’investisseurs et des arnaques financières de plus en plus répandues…

Le contexte économique et financier connaît actuellement des transformations majeures qui demandent aux ménages d’investir davantage dans les marchés actions pour assurer leur avenir, mais pas sans filet : pour orienter plus d’épargne sur ces investissements risqués, il devient impératif pour les Français d'acquérir une meilleure éducation financière. Voici en somme ce qui ressort d’une étude actualisée de l’Autorité des marchés financiers (AMF) intitulée Stimuler l’investissement de l’épargne de long terme en actions, qui « recense les constats issus de la finance comportementale » et de son dernier baromètre de l’épargne et de l’investissement, paru il y a quelques mois.

Nomenclature de compétences

Reprenant des préconisations de l’OCDE, l’AMF présente des lignes directrices à destination des professionnels sur la « pédagogie de l’épargne de long terme », ainsi qu’un cadre de compétences nécessaires pour atteindre un bon niveau d’éducation financière, selon plusieurs axes : l’organisation d'une épargne, sa planification à long terme, les concepts de base de l’investissement et de la diversification, les produits d’investissement, la sélection d’un produit, d’un prestataire et d’un fournisseur, ainsi que la gestion des investissements.

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Pour chacun de ces axes, la nomenclature énumère environ une demi-douzaine de compétences à acquérir et le type d’actions à maîtriser. Une documentation qui devrait surtout intéresser les professionnels de la finance dans leur relation avec les investisseurs particuliers et leur obligation d’information.

Concernant la gestion d’un investissement, par exemple, les compétences vont de la lecture des informations clés relatives à ces investissements, au calcul des performances, celui du rendement réel d’un placement, en passant par la différence entre les notions de gains réalisés et de gains potentiels.

Un argumentaire en faveur de l'épargne diversifiée

Le document déploie par ailleurs tout un argumentaire sur la nécessité pour les Français d’orienter davantage leur épargne sur les marchés actions. « Beaucoup d’épargnants pourraient accepter d’investir mais s’abstiennent lorsqu’ils n’ont pas une idée claire du potentiel des placements non garantis. Toute éducation financière de l’épargne de long terme devrait donc essayer de transmettre une bonne perception du potentiel de rendement et du risque des investissements dans les marchés financiers », explique l’AMF qui présente – données à l’appui – trois arguments "rationnels" en faveur d’une épargne placées en actions :

  • Les rendements des placements non garantis sont historiquement supérieurs à ceux des placements garantis (« Au cours des 121 dernières années, les actions mondiales ont dégagé un rendement réel annualisé de 5,3 % (en dollars américains), contre 2,1 % pour les obligations et 0,8 % pour les bons du Trésor. ») ;
  • Avec le temps, le risque des placements en actions diminue nettement (« Sur un marché relativement concentré (les actions françaises), une durée de 20 ans ne suffit pas à éliminer totalement le risque d’un placement en actions. Cependant, pour des placements d’une durée de 30 ans, 99 % des performances observées sont été supérieures à 2,4 % par an. »)
  • L’allongement de la durée de détention et la diversification réduisent le risque (« Lorsqu’une diversification est réalisée sur plusieurs marchés, les observations historiques montrent qu’il existe très peu d’investissement d’au moins 10 ans affichant des performances négatives »).
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