Les actions sont-elles vraiment plus rentables à long terme ?

Les actions sont-elles vraiment plus rentables à long terme ?

Une étude de l’AMF conclut que depuis 25 ans elles ont servi un rendement annuel moyen de 6,6%, soit plus que l’or ou l’immobilier. Les résultats de ce travail sont toutefois à nuancer...

Les actions sont-elles vraiment plus rentables à long terme ?
Crédit photo © Reuters

Mieux que l’immobilier, l’or ou les obligations. D’après la lettre de l’observatoire de l’Epargne que vient de publier l’AMF, les actions restent bel et bien le placement le plus rentable à long terme.

Selon cette étude, les montants investis en actions ont été multipliés par 5 entre 1988 et 2013, ce qui traduit un rendement annuel moyen de 6,6%. Et l’AMF d’ajouter que les actions ont ainsi dépassé les obligations d’Etat (+6,2% par an), l’or (+2,8% par an) et l’immobilier (+4,5% par an).

Une vision tronquée de l’immobilier

Les conclusions du rapport sont toutefois à regarder avec précautions. Il est en effet précisé que ce travail n’intègre pas les loyers dans le cas de l’immobilier mais seulement la hausse des prix. « Il faut donc nuancer ce constat sur l’immobilier, dont la rentabilité globale devrait s’avérer supérieure », précise le document.

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Pour ce qui est des actions, les calculs intègrent bien en revanche les dividendes perçus au fil de l’eau. Si on raisonne sans réinvestissement des dividendes au fur et à mesure, le rendement des actions devient d’ailleurs bien moins intéressant. A 2,6%, il est même nettement inférieur à celui de l’immobilier.

De fortes fluctuations pour les actions

Enfin, il convient de préciser que les performances mises en avant pour les actions s’entendent pour des sommes investies en 1988 de manière ininterrompue. Or, les actions ont connu de fortes fluctuations au cours de la période. Pour les sommes engagées sur les actions avant 1996, la performance reste certes supérieure à 5% par an. En revanche, les rendements sont encore négatifs pour les investissements réalisés en 2000-2001 et entre 2006 et 2008.

En d’autres termes, si les données sur longue période confirme à l’évidence le dynamisme des actions, elles masquent cependant leur très forte volatilité (et donc le risque induit) dans l’intervalle. Les graphiques fournis par l’AMF prouvent en tout cas que les obligations d’Etat ont offert depuis 25 ans une progression plus linéaire et donc plus sûre... pour une performance globale à peine inférieure à celle des actions.

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