Le rendement des placements attendu en baisse

Le rendement des placements attendu en baisse
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Les performances de toutes les classes d'actifs devraient rester sous pressions sur 2013-2017, selon Robeco.

Le rendement des placements attendu en baisse
Crédit photo © Reuters

Si l'indice IODS vient de montrer que l'épargne des Français a offert une performance moyenne de 3,9% par an depuis 1996, nombre d'épargnants sont surtout intéressés par les perspectives de rendement de leurs placements. S'il est bien entendu impossible d'établir des projections support par support, les prévisions des professionnels en matière de classes d'actifs permettent toutefois de donner quelques lignes directrices. Or, celles qui viennent d'être publiées ne devraient pas susciter un grand enthousiasme.

Les perspectives se sont légèrement détériorées pour toutes les classes d'actifs sur les 12 derniers mois, affirme en effet la société de gestion Robeco. Les obligations d'Etats de bonne notation ne devraient par exemple offrir que 0,75% de rendement par an de 2013 à 2017. Il y a un an, la prévision était encore de 1,25%. Mais le rendement attendu s'avère surtout bien inférieur à la moyenne de 4,25% constatée à long terme.

Peu de rémunération à espérer des produits garantis

Si cela peut sembler très abstrait, il convient de préciser que cette projection ne constitue pas une bonne nouvelle pour les contrats d'assurance-vie en euros, largement investis en obligations d'Etats. Déjà sur le déclin ces dernières années, leurs performances risquent de souffrir un peu plus de la baisse des rendements souverains.

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La rémunération des dépôts devrait elle-aussi rester extrêmement faible sur les prochaines années. Du moins à en croire les attentes de Robeco qui ne prévoit que 1% de rendement sur les marchés monétaires (contre une moyenne de 3,5% à long terme). De quoi renforcer l'attractivité des livrets réglementés.

Pour dégager de la performance via ses placements, il faudra donc être prêt à prendre des risques, d'autant que les primes de risque devraient être plus élevées qu'à long terme, souligne la société de gestion. Les primes de risque se définissant comme l'écart entre le rendement d'un produit et le rendement sans risque, elles devraient en effet bénéficier de la très faible performance des obligations d'Etats (considérées comme titres sans risque).

Plus de levier sur les actions et l'immobilier

Ceux qui oseront par exemple aller vers les produits plus exposés aux actions (OPCVM, assurance-vie en unités de comptes, voire investissement direct en actions...) pourraient donc être récompensés... mais sans avoir de garantie sur leur capital. Habituellement, les actions des pays développés offrent un rendement supérieur de 3,75% à celui des titres d'Etats (prime de risque). Entre 2013 et 2017, cette prime pourrait grimper à 6% selon Robeco.

Idem avec l'immobilier détenu en direct. Sa prime de risque est attendue à 4% en moyenne jusqu'à 2017 alors qu'elle fluctue plutôt autour de 1,75% habituellement. En d'autres termes, les performances relatives des placements dits à risque pourraient s'avérer avantageuses.

Reste qu'en termes absolus, le bilan sera certainement plus mitigé. Car malgré des primes de risque intéressantes, les rendements obtenus devraient également rester en deçà des normes à long terme. Sur les actions, le rendement absolu de 6,75% espérés par an est à comparer à une moyenne de long terme de 8% alors que les rendements immobiliers demeureront calés autour de 4,75% contre 6% en moyenne par le passé. Là encore, il faut donc s'attendre à des performances absolues un peu plus modérées du côté des fonds spécialisés.

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