Le PEL vaudra-t-il encore le coup après le 1er février ?

Le PEL vaudra-t-il encore le coup après le 1er février ?

Son taux ne sera plus que de 2%. Cela réduira inévitablement l’avantage concurrentiel dont bénéficiait ce produit jusqu’ici. Mais pas pour ceux qui ont déjà un plan

Le PEL vaudra-t-il encore le coup après le 1er février ?
Crédit photo © Reuters

Petite révolution en vue pour le PEL. Bercy a en effet décidé de réduire son taux plancher de 2,5% actuellement à 2% à partir de février. Compte tenu de la faiblesse des taux de marché (qui servent de base au calcul de son taux), la rémunération servie par le PEL à partir du mois prochain sera donc de... 2%.

Il est vrai que le PEL bénéficie actuellement d’un avantage concurrentiel évident, avec un taux net de prélèvements de 2,11%. Une analyse récente de L’Argent & Vous a par exemple montré que la prime sur son taux théorique (déterminé à partir de la formule de calcul) atteignait les 2%.

La question peut alors se poser de savoir si le PEL restera un placement intéressant à partir de février prochain. La réponse dépend de plusieurs paramètres.

Les PEL en cours ne sont pas concernés

Le taux du PEL est fixé au moment de l’ouverture et pour toute la durée du plan. Autrement dit, ceux qui ont déjà ouvert un PEL au taux de 2,5% (voire plus s’il est ancien) n’ont aucune crainte à avoir. La rémunération servie restera la même à compter de février. La modification de taux ne visera que les nouveaux PEL (ouverts à partir de février).

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1,69% net pour les nouveaux PEL

Avec 2% bruts, les futurs PEL serviront donc un taux net de prélèvements de 1,69%. Rappelons en effet que les PEL de moins de douze ans sont exonérés d’impôts et uniquement soumis aux prélèvements à 15,5%.

Un intérêt moins évident

Le PEL conservera donc une prime de 0,69% sur le Livret A, mais avec aussi plus de contraintes : blocage des fonds pendant 2 ans, obligation de verser 540 euros par an...

Par rapport à des supports plus comparables, l’avantage du PEL risque en tout cas de s’en trouver diminué.

Ceux qui ont déjà un contrat d’assurance-vie de plus de 8 ans (donc avec le meilleur cadre fiscal) pourront avoir intérêt à laisser de côté le PEL. Il suffira en effet de trouver un fonds en euros offrant 2% avant prélèvements pour avoir autant qu’avec un PEL, ou à la rigueur un taux un peu supérieur pour couvrir d’éventuels frais d’entrée.

Certains comptes à terme risque aussi d’offrir une concurrence plus sérieuse au PEL. Celui de PSA promet par exemple 2,9% par an sur 2 ans. Certes ces produits sont fiscalisés. Mais les contribuables non imposés ou imposés à 14% obtiendront alors plus qu’avec un PEL (2,04% contre 1,69%).

Enfin, des livrets (comme celui de Cetelem) laissent espérer 2,1% par an en moyenne sur 2 ans. Certes, il y a là aussi des impôts à régler. Mais pour les ménages non imposables, le taux net peut encore être de 1,77%, contre 1,69% avec un PEL. Et bien évidemment, les livrets offrent une plus grande souplesse.

Que faire ?

La baisse du taux du PEL devrait rebattre quelque peu les cartes sur le marché de l’épargne (probablement au profit de l’assurance-vie). En tout cas, ceux qui ont déjà un PEL rémunéré à 2,5% ne seront pas concernés par ce changement.

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