Le nombre de départs anticipés à la retraite va fortement se raréfier

Le nombre de départs anticipés à la retraite va fortement se raréfier
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Les baby boomers de l'après-guerre y ont largement recouru. Mais avec le vieillissement de la population et une entrée plus tardive dans la vie active, le nombre de départs anticipés à la retraite va s'effondrer dans les 15 prochaines années.

Le nombre de départs anticipés à la retraite va fortement se raréfier
Crédit photo © Reuters

Le dispositif de retraite anticipé des carrières longues enregistre un rapide déclin selon la Commission des comptes de la Sécurité sociale. Son recours, qui permet aux travailleurs de partir en retrait avant l’âge légal s’ils ont cotisé une carrière complète, devrait devenir peu usité d’ici à 2035, avec 40.000 nouveaux bénéficiaires annuels contre 180.000 en 2017 dans le privé, indique la Commission.

La proportion de ses bénéficiaires – un assuré sur cinq né entre 1955 et 1957 – devrait passer à seulement 5% pour ceux nés à partir de 1973.

Une situation devenue très minoritaire

Cette raréfaction de la retraite anticipée s’explique à la fois en raison de la réforme du régime des retraites de 2014, qui a fait passer le nombre d’annuités de 42 à 43 – et d’une entrée de plus en plus tardive des actifs sur le marché du travail. En somme, pour partir aujourd’hui à la retraite à 60 ans, il faut avoir cotisé sans interruption depuis ses 17 ans : autant dire que cette situation ne va concerner qu’une petite minorité de personnes.

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De fait, avec moins de départs anticipés, le budget du régime des retraites devrait s’alléger. En 2019, le dispositif avait coûté 5,9 Md€… et ne devrait plus que s’élever à 500 millions d’euros à compter de 2035.

L’avenir des "carrières longues" pendu à la réforme

Pas de quoi, bien sûr, remettre en cause la future réforme des retraites souhaitée par Emmanuel Macron, et qu’il entend bien réattaquer s’il est réélu à la tête du pays l’année prochaine. Un dossier techniquement complexe et socialement explosif dont dépendra donc l’avenir des "carrières longues".

Pour sa part, le président de la République souhaite à la fois que le nouveau régime embrasse une hausse de l’âge légal minimum de départ et une refonte des régimes spéciaux.

Quel que soit le scénario retenu, difficile encore de présager si la possibilité de partir avant l’âge requis sera assouplie, ou, au contraire, si ses conditions d’accès seront durcies au profit d’une meilleure prise en compte des carrières « pénibles ».

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