Le cœur des Français continue de pencher pour l’immobilier et l’assurance vie

Le cœur des Français continue de pencher pour l’immobilier et l’assurance vie
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Dans un contexte d'inflation élevée, et deux ans après le début de la pandémie, le bas de laine des Français reste toujours élevé. L'immobilier et l'assurance vie restent en tête de leurs placements préférés.

Le cœur des Français continue de pencher pour l’immobilier et l’assurance vie
Crédit photo © Reuters

La nouvelle enquête annuelle du Cercle de l’Epargne, en collaboration avec AG2R et l’association d’épargnants Amphitéa a passé au crible le comportement et les motivations en matière d’épargne.

Réalisée par l'Ifop auprès d’un panel représentatif de la population adulte au courant du mois de février, l’étude révèle que les Français ont toujours un faible pour l’investissement dans la pierre. Interrogés sur la rentabilité et le niveau de risque de différents placements, les sondés placent en tête l’immobilier locatif, puis l’assurance vie, comme supports ayant le meilleur rapport faible risque/bonne rentabilité. Les livrets d’épargne arrivent en troisième position, devant les actions.

Percée du bitcoin

A la 5e place du classement, le bitcoin réalise cette année une véritable percée, en particulier auprès des jeunes, qui pensent que la cryptomonnaie offre une rentabilité intéressante (81% des 18-24 ans), contrairement aux plus âgés (45% des plus de 65 ans).

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Interrogés sur les placements les plus intéressants pour faire fructifier leur argent, les Français ont de la même manière une préférence l’immobilier locatif (68%) et l’assurance vie (59%). En dépit de leur niveau de risque, les actions arrivent à la 3e place (45%), devant le livret A (34%), qui progresse toutefois par rapport aux années précédentes, porté par « l’augmentation du taux à 1% », note l’enquête.

Deux années après le début de la crise sanitaire, le taux d’épargne des Français reste par ailleurs toujours important. Sept personnes sur dix déclarent réussir à épargner une somme plus ou moins importante de leurs revenus, et 13% déclarent y parvenir pour au moins 10% de leurs revenus annuels. Si le niveau de cette épargne reste bien sûr corrélé à celui des moyens financiers des ménages, l’enquête note que même les personnes aux revenus "modestes" (moins de 2.000 euros mensuels nets par foyer) parviennent à épargner pour plus de 46% d’entre elles.

Un taux d'épargne toujours supérieur à son niveau d'avant-crise

Le caractère inédit de la pandémie en 2020 – qui avait porté un coup d’arrêt à l’économie et imposé à la population des semaines de confinement – avait entraîné le niveau d’épargne des ménages à un niveau exceptionnel. « Ce taux d’épargne avait atteint un pic à 28,1% du revenu disponible brut des ménages au 2e trimestre 2020 », rappelle l’économiste Philippe Crevel, directeur du Cercle de l’Epargne.

"Retombé" à 17% à la fin de l’année 2021, il reste toutefois supérieur à son niveau d’avant-crise, qui tournait aux alentours de 15%. Avec une inflation actuellement très élevée et la guerre en Ukraine, le bas de laine des Français ne devrait pas s’amenuiser dans les prochains mois. Philippe Crevel anticipe que ce taux d’épargne demeure à 17-18% au 1er trimestre de cette année.

Motivations : précaution et retraite

Dans ce contexte, les motivations des Français à épargner restent principalement celle de se constituer un matelas financier pour faire face à un coup dur (chômage, problème de santé, 42%) et de préparer la retraite (30%). 23% épargnent en prévision d’un achat important (voiture), 16% pour aider leur famille et laisser un héritage, et 13% pour acheter un logement.

Ces motivations diffèrent logiquement en fonction de la classe d’âge. Un tiers des retraités déclarent s’assurer en prévision d’un risque future de dépendance, tandis que chez les jeunes, les motivations de consommation et d’investissement sont plus élevées que parmi le reste de la population.

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